La semaine de cotation du pétrole s'est ouverte, hier, sur les marchés mondiaux sous le signe de la morosité, suite à l'inquiétude sur l'économie américaine, la croissance chinoise et les turbulences en zone euro. Après avoir perdu 10% de leur valeur la semaine dernière, les cours ont enregistré, hier, une très forte variation en quelques heures perdant près de 3, 5 dollars à Londres et à New York.Une mauvaise nouvelle pour les pays producteurs, les pays consommateurs, eux, ayant plutôt perçu la baisse des cours du brut comme une bonne nouvelle dans la tourmente économique actuelle. Les cours du pétrole ont perdu pas moins de 3,49 dollars sur le marché de Londres suite à l'onde de choc provoquée par l'abaissement de la note de la dette des Etats-Unis par l'agence de notation financière Standard & Poor's. Ainsi, le baril de brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, s'échangeait à 105,88 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 3,2%, par rapport à la clôture de vendredi dernier. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI), pour la même échéance, cédait 3,34 dollars, soit 3,8%, à 83,54 dollars. Les prix du baril de pétrole étaient tombés en fin de semaine à 104,30 dollars à Londres, au plus bas niveau depuis près de six semaines, et 82,87 dollars à New York, au plus bas depuis fin novembre 2010. Les mauvaises perspectives de l'économie américaine provoquent en fait une crainte sur la vigueur de la demande de pétrole des Etats-Unis, premier consommateur mondial d'or noir,après l'abaissement ce week-end par Standard & Poor's de la note de la dette américaine de AAA, la meilleure note possible, à AA+. Cette note a été de plus assortie d'une perspective «négative», ce qui signifie que Standard & Poor's estime que la prochaine fois qu'elle la changera, ce sera pour l'abaisser de nouveau. De plus, si les niveaux de consommation de brut au niveau mondial inquiètent, l'offre est de son côté abondante, notamment en provenance des producteurs membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), autre source de pression sur les cours, selon des analystes.