Les contrats à terme sur le pétrole brut évoluaient peu hier, les craintes persistantes à l'égard de la croissance économique mondiale freinant le marché, qui avait ouvert en nette hausse après trois séances de forts replis. Les contrats affichaient une progression d'environ 1 dollar le baril au moment de l'annonce hier matin d'une croissance du produit intérieur brut de l'Allemagne plus soutenue que prévu au deuxième trimestre. Les cours du pétrole se sont cependant ensuite repliés, alors que l'euro perdait le terrain gagné précédemment face au dollar, malgré l'annonce d'une croissance plus forte que prévu du PIB de la zone euro. Les marchés d'actions européens sont entrés en territoire négatif pendant la matinée, et Wall Street est attendue en baisse à l'ouverture. Les marchés concentreront leur attention sur les ventes de détail et l'indice des prix à la consommation aux Etats-Unis, à 14h30, afin d'évaluer la santé du premier consommateur mondial de pétrole après la hausse inattendue des inscriptions au chômage annoncée jeudi. A 13h33, le contrat de septembre sur le Brent coté à l'ICE de Londres gagnait 0,28 dollar, à 75,80 dollars le baril, tandis que celui sur le brut du New York Mercantile Exchange, appelé West Texas Intermediate, progressait de 0,16 dollar à 75,90 dollars le baril. Les cours du brut ont rebondi vendredi dans les échanges électroniques en Asie, sur fond de chasse aux bonnes affaires, mais les analystes estiment que la fragilité de la reprise de l'économie mondiale continue de peser sur le marché. Dans les échanges matinaux, le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre gagnait 57 cents à 76,31 dollars, tandis que celui du Brent de la mer du Nord, à échéance identique, prenait 36 cents à 75,88 dollars. La veille à New York, le baril de "light sweet crude" avait baissé de 2,28 dollars et celui du Brent de 2,12 dollars. Une série de mauvais chiffres économiques en provenance des Etats-Unis et d'Europe et des signes de ralentissement de la croissance en Chine avaient fait dévisser les cours au cours de la semaine, en raison de craintes d'une baisse de la demande, selon les analystes. Pour rappel, les cours du pétrole ont fini en baisse jeudi sur le marché new-yorkais tirés à la baisse pour la troisième séance consécutive par les préoccupations du marché sur la demande de pétrole des principaux pays consommateurs d'énergie. Le contrat septembre sur le brut léger américain a fini en recul de 2,28 dollars, ou 2,92%, à $75,74 le baril sur le New York Mercantile Exchange. Au moment de la clôture à New York, le baril de Brent se repliait de 2,12 dollars à 75,52 dollars. Au recul des importations de pétrole chinoises pour le mois de juillet annoncées cette semaine, est venu s'ajouter la hausse plus forte que prévu des stocks d'essence et de produits distillés aux Etats-Unis la semaine dernière.