Les rues Hamdane-Kareche et Rezig-Mohamed, au centre-ville de Ain Bessem, sont complètement fermées à la circulation automobile par les marchands ambulants. Trottoirs et espaces publics sont squattés par ces vendeurs, qui y exposent impunément leurs marchandises (fruits, légumes et autres articles divers). Cet état de fait contraint des riverains automobilistes à se déplacer à pieds en laissant sur place leurs véhicules, tant ces rues sont hermétiquement fermées à la circulation automobile par les étals des marchands. «Nous avons maintes fois dénoncé cette situation, mais aucune décision n'a été prise par les autorités pour délocaliser ce bazar», dénonce un habitant du quartier. A Aïn Bessam, d'aucuns s'interrogent sur le fait que la commune ne dispose pas encore de marché digne de ce nom. Il y a quelque deux années, se rappelle-t-on, le wali de Bouira avait donné instruction aux autorités locales pour exploiter les locaux de l'ex EDIPAL aux besoins d'un marché de proximité. Une enveloppe de plus d'un milliard de centimes avait été même dégagée pour l'aménagement de ces espaces. Mais, sur le terrain, aucune opération n'a été lancée. Pendant que la ville de Ain Bessem attend son hypothétique dotation d'un marché de proximité, les marchands ambulants, licites ou illicites, envahissent et accaparent des quartiers et places publics, alors que les autorités se contentent d'observer, dans l'inertie.