La baisse des échanges commerciaux est constatée au niveau de Sidi Moussa et Baraki à cause de la vétusté des deux marchés couverts. En dépit de sa vocation agro alimentaire, Baraki et ses environs sont confrontés à des contraintes de commercialisation des produits agricoles, ce qui a un impact négatif sur les producteurs et sur la santé des consommateurs. La situation régnant en ce mois de Ramadhan en est la preuve. La baisse des échanges commerciaux est constatée au niveau de Sidi Moussa et Baraki à cause de la vétusté des deux marchés couverts. Celui de Sidi Moussa a carrément été démoli et ses marchands avaient été, depuis un an, recasés dans un petit espace au centre-ville qui n'est pas adapté à ce genre d'échanges dictés par la demande croissante remarquée à l'occasion du mois de jeûne. A Lahouaoura, un marché informel a été improvisé. En effet, des vendeurs de fruits et légumes ont récemment procédé à la création d'un marché informel au niveau de l'ancien quartier populaire communément appelé, Lahouaoura, sis dans le vieux tissu de la ville de Sidi Moussa. Faisant fi des instances et de la réglementation en vigueur, les commerçants illicites ont étalé leurs marchandises sur les trottoirs, près de la structure sanitaire de proximité. Ainsi, on voit une foule de pauvres citoyens se rabattant sur des variétés de pastèques, d'oignons, de patates et de tomates, entre autres fruits et légumes de large consommation. Les pères de famille, chômeurs et retraités, sont les premiers à fréquenter cet espace de vente manquant d'hygiène de par sa position improvisée. Aussi à défaut de marché de proximité, les quelques habitants de ce quartier se trouvent dans l'obligation d'acheter ce que vendent ces revendeurs venant visiblement de la périphérie. Des produits agricoles vendus à ciel ouvert. Eu égard à la pauvreté qui gagne du terrain dans ce quartier, les pères de famille achètent de la pastèque pour leur consommation quotidienne. Ce produit est exposé en grande quantité à bord des camionnettes bâchées où l'on vend également de bons abricots et de l'ail au prix de gros, à savoir 25DA le kg de pastèques et 30 DA les abricots. Pas loin, sur la route des Eucalyptus, on aperçoit des tables et des baraques, où l'on vend diverses variétés de fruits de saison produits localement. Les fermiers et leurs enfants veillent matin et soir à écouler leur production agricole. Cette dernière semble enregistrer un rendement encourageant. Cependant, faute d'espaces de commerce dans la région, les agriculteurs sont contraints de trouver où vendre leurs produits sans se soucier de l'aspect juridique des espaces improvisés par crainte d'altération des produits alimentaires de première nécessité, se plaint-on sur les lieux. En effet, l'offre en produits agricoles est largement suffisante à ce que disent les anciens commerçants, installés dans un espace de vente depuis deux années, dans l'attente de la réalisation d'un nouveau marché de proximité au centre-ville, afin d'approvisionner près de 30 000 habitants du chef-lieu de la municipalité créée en 1863 dans la banlieue est de la capitale. De par sa position dans une partie fertile de la plaine de la Mitidja, la commune de Sidi Moussa recèle un important potentiel agricole permettant de fournir de grosses quantités de fruits et légumes qui sont commercialisées en bonne partie aux marchés de gros de Bougara et des Eucalyptus. L'élevage ovin et bovin a aussi connu ces dernières années un fleurissement si bien que l'autosuffisance en viandes rouges et blanches se traduit en termes de prix souvent très abordables.