Après une première nuit d'accalmie, le Premier Ministre britannique, David Cameron, a promis à l'opinion publique de ne pas laisser s'installer une «culture de la peur ». Le Premier Ministre a tenu hier un discours de fermeté envers les émeutiers, annonçant de nouvelles mesures répressives. Tout en niant l'aspect politique des émeutes, il a dénoncé que la mort de Mark Duggan est «utilisée comme un prétexte par les gangs». «Une poudrière prête à exploser», comme le décrivait la députée Diane Abbot, s'est répandue comme une traînée de poudre des quartiers est de Londres jusque dans les grandes villes de province, déchirant le voile de la pacification sociale britannique. Parmi ces mesures répressives, David Cameron a annoncé le maintien des 16 000 policiers mobilisés, et ce, jusqu'à la fin du week-end. Le gouvernement va aussi se pencher sur la possibilité d'instaurer un couvre-feu. Enfin, face au Parlement, le Premier Ministre britannique a estimé que l'armée pourrait être appelée en cas de reprise des émeutes pour assurer des tâches «qui laisseraient les mains libres à la police sur la ligne de front». Entre dégradations et manque à gagner par la fermeture des commerces, les émeutes qui ont débuté samedi dernier au Royaume-Uni pourraient coûter plus de 225 millions d'euros, selon certaines estimations provisoires provenant de groupements professionnels et d'assurances. Après 1400 arrestations, quelques centaines d'émeutiers ont déjà comparu et les tribunaux sont engorgés.