Le livre n'est ni une référence historique ni une étude académique, pas même des mémoires d'un héros. Il est le témoin de réalités vécues par son auteur, le moudjahid Omar Chidekh El Aïdouni. Son intitulé se réfère à la fameuse formule du général Challe «El Milia, c'est le royaume du FLN», lancée au colonel Roger Trinquier, un ultra de l'armée française qu'il avait nommé, en juillet 1959, à la tête du secteur d'El Milia. Le royaume des Fellagas, nous plonge dans les dédales de certains faits qui se sont déroulés durant la guerre de Libération nationale à El Milia, une zone de la wilaya II, dont l'auteur conteste cette appellation et insiste sur Ouled Aidoun, le nom authentique de la région. «El Milia, est une appellation intruse à la région, c'est une intrigue coloniale avec la complicité de Turcs pour effacer son identité; en réalité, Ouled Aïdoun est relatif aux Kotamiens qui étaient revenus (Al Aaidoun «les revenants») du Caire après l'avoir fondé sous la conduite de Abou Oubaïd Allah Al Fatimi», écrit il dans son livre. Né en 1934 dans la localité de Arfa, à Ouled Aïdoun, insiste t il, Omar Chidekh El Aïdouni, a appris à lire et à écrire dans une école du douar avant de s'initier au militantisme du Mouvement national à l'âge de 16 ans. Au déclenchement de la guerre de Libération nationale, il a rejoint le premier noyau des combattants qui ont participé aux attaques du 1er Novembre 1954. Le livre est une succession de récits sur les événements qui avaient eu lieu dans la région depuis le début de l'activisme du Mouvement national jusqu'à l'Indépendance. Son auteur a bien voulu s'exprimer sur ce récit-témoignage dans nos colonnes.