Des familles à la recherche de moments de détente, après une journée d'enfer, convergent vers la maison de la culture Mouloud Mammeri où sont programmés des galas artistiques. Les activités continuent tout au long du mois sacré qui vient bouleverser toutes les habitudes du citoyen et laisser place à l'ambiance nocturne dans la ville de Tizi Ouzou et plusieurs localités de la wilaya. Des soirées artistiques meublent le programme des veillées ramadhanesques, notamment au niveau de la maison de la culture Mouloud Mammeri qui est, chaque soir, prise d'assaut par des familles à la recherche de moments de détente après une journée d'enfer. D'ailleurs, depuis le début des spectacles, l'affluence est au rendez-vous, eu égard à l'engouement enregistré, notamment lors des galas animés par des artistes connus. La chanteuse Yasmina s'est produite dans une salle pleine comme un œuf et elle y a donné un concert mémorable. Elle a égrené les meilleurs textes de son large répertoire pour gâter une assistance conquise à ses fameux produits enchantant, durant deux heures, un public des plus complices, des plus heureux et des plus surpris par sa remarquable prestation. Puis, ce fut le tour de Lani Rabah qui donnera, deux jours plus tard, un spectacle qui a drainé une assistance nombreuse. L'enfant de Maâtkas, toujours égal à lui-même, a marqué son passage d'une manière grandiose. Il a enflammé ses fans venus, comme à chaque occasion, afin de ne pas rater leur artiste qui les a fait voyager avec ses textes interprétés dans un univers poétique magique. Durant les galas nocturnes, qu'organise la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, on trouve les artistes qui pratiquent différents styles de musique. Ainsi, les fans de la chanson kabyle moderne ont eu droit, jeudi dernier, à une prestation exceptionnelle avec un concert d'Ali Ideflawene qui a interprété ses fameuses chansons engagées comme Berrouaghia. Engouement Dans le chapitre de la chanson rythmée, les fans de ce genre musical se sont gavés, vendredi dernier, des airs mélodiques de Saïd Youcef qui a marqué son show par ses meilleurs titres de l'année, repris en chœur par le public. Le lendemain, c'est la chanteuse Aldjia qui s'est produit en compagnie de Karim Khelfaoui. Les soirées se poursuivent, enregistrant de plus en plus d'engouement de la part de la population, surtout à l'approche des spectacles de quelques vedettes de la chanson kabyle qui sont à l'affiche à partir de cette semaine. Pour rappel, Zedek Mouloud, Rabah Asma et Lounis Aït Menguellet se produiront les 17, 18 et 19 août au stade Oukil Ramdane, alors que Akli Yahiatène et Malika Domrane sont prévus pour le 16 et 21 août à la salle de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Notons aussi que la capitale du Djurdjura est envahie chaque soir par des familles qui se baladent dans les différentes ruelles de la ville. D'ailleurs, même la circulation automobile n'est pas du tout fluide, on assiste à des embouteillages interminables au centre-ville, mais aussi dans les quatre coins de Tizi Ouzou. Ce décor illustre, si besoin est, à quel point les soirées ramadhanesques son animées. Comme le chant, le 4e art est également au rendez-vous au Théâtre régional Kateb Yacine. En dehors du chef-lieu de wilaya, plusieurs localités vivent aussi au rythme de l'ambiance nocturne. Des galas artistiques sont organisés et des pièces théâtrales sont programmées après la rupture du jeûne, notamment à Iflissen, Mekla, Mizrana et Draâ Ben Khedda. Dans la ville côtière de Tigzirt, outre les spectacles animés par Ali Ferhati et Djillali Hammama, des milliers de personnes convergent, chaque soir, à l'esplanade du port de pêche et de plaisance de l'antique Iomnium.