Photo : Riad De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati Le mois sacré de Ramadhan vient de nous quitter encore,laissant derrière lui des pickpockets, une certaine conception du commerce et des galas artistiques qui ont rythmé quotidiennement la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, non sans difficultés. Tizi Ouzou souffre du manque d'infrastructures culturelles susceptibles d'accueillir différentes sortes d'activités. La salle de spectacles était trop exiguë pour contenir les foules qui se sont déplacées durant tout ce mois. Le théâtre Kateb Yacine, promu au statut de théâtre régional, ne pouvait plus organiser un quelconque événement, en raison des travaux de réhabilitation. Le mois de Ramadhan de cette année s'est déroulé sans cette importante infrastructure. Ce qui explique la forte concentration du public au niveau de la maison de la culture Mouloud Mammeri. Cette lacune a d'ailleurs engendré des queues interminables dans cette enceinte. Durant certaines soirées, les éléments du service de l'ordre ont dû utiliser les grands moyens pour organiser les entrées devant la salle de spectacles, tellement l'affluence était impressionnante et la présence de certains énergumènes venus beaucoup plus pour embêter les familles que pour profiter de l'ambiance qui y règne. C'est le seul couac à relever durant ces soirées ramadanesques, nous a-t-on dit. Pour cette année encore, les responsables de la culture au niveau de la wilaya et ceux de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou ont bénéficié d'une formule leur permettant d'inviter des artistes de choix pour le bonheur du public tizi-ouzéen. Ainsi, des vedettes de charme se sont produites, à l'image de Lounis Aït Menguellet, d'Akli Yahiaten, d'Allaoua et de Hacene Ahres, entre autres. En fait, le ministère de la Culture a pris en charge le cachet de certains artistes, ce qui a facilité un peu la tâche aux responsables de wilaya, dont Tizi Ouzou, de programmer des spectacles. Des chefs-lieux de daïra ont eu droit à quelques soirées artistiques initiées par la direction de wilaya chargée de la culture, lesquelles ayant permis aux villageois de se défouler et de se défaire de leur train-train quotidien et de la monotonie qui caractérisent habituellement les soirées ramadhanesques, particulièrement pour la gent féminine, souvent cloîtrée dans la cuisine, avant et après le f'tour. Donc, l'argent débloqué par le département de Khalida Toumi a donné des idées aux responsables locaux de la culture, même si cela reste toujours insuffisant dans la mesure où le problème du manque d'infrastructures culturelles se pose toujours avec acuité. Plusieurs familles ont opté pour des sorties «individuelles» ; dans ce cas, il faudrait cinq à six maisons de la culture pour pouvoir satisfaire tout ce beau monde.