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Escapades nocturnes mais non culturelles
Tizi Ouzou
Publié dans La Tribune le 09 - 09 - 2010


Photo : Riad
De notre correspondant à Tizi Ouzou
Malik Boumati
Le mois de Ramadhan en Algérie est devenu par la force du temps un mois beaucoup plus de culture que de religion. Pour les Algériens, ce mois sacré, qu'on a éloigné de ses valeurs originales que sont la solidarité et la générosité, est devenu un mois culturel et artistique durant lequel le public, entre amis ou en famille, profitent des soirées ramadhanesques pour sortir un peu, décompresser ou se défouler. Il est vrai qu'en dehors du mois de Ramadhan, les occasions de sorties, particulièrement pour les familles, restent minces, notamment en soirée. C'est le cas dans la wilaya de Tizi Ouzou où le public n'a pas la chance qu'ont les habitants de la capitale de disposer de nombreuses infrastructures culturelles engagées dans l'organisation de soirées culturelles tout au long de ce mois de Ramadhan. A Tizi Ouzou, seule la maison de la culture Mouloud Mammeri abrite des soirées artistiques auxquelles peu de gens assistent pour la simple raison que la salle de spectacle de cette institution culturelle n'est pas assez grande pour accueillir un nombreux public.Donc, dans la wilaya de Tizi Ouzou, ce n'est pas vraiment à un retour de la population vers la culture auquel on assiste durant le mois de Ramadhan. Pour les familles, c'est plutôt une occasion de quitter la cuisine et la pression d'une journée particulièrement chargée pour les femmes. Surtout celles qui passent leurs journées au travail avant de se précipiter vers la cuisine pour y rester jusqu'à au moins une heure après la rupture du jeûne. Pour elles, des galas artistiques en soirée sont suffisants pour décompresser et prendre de l'air, d'autant plus qu'à Tizi Ouzou, si les gens ne vont pas à la maison de la culture Mouloud Mammeri, ils n'ont nulle part où passer un agréable moment. Ce n'est pas du tout étonnant dans une région où les responsables sont contraints de gérer un jardin public comme une administration quelconque pour cause d'incivisme incurable, notamment chez une partie de la frange juvénile, particulièrement attirée par les soirées majoritairement festives proposées pendant le Ramadhan. Tout le monde ne peut pas se permettre de profiter de ces soirées mais pas seulement par manque d'espace dans la salle de spectacle de la maison de la culture ou même d'infrastructures culturelles. C'est aussi en raison de la dégringolade du pouvoir d'achat des citoyens, de plus en plus nombreux à solliciter l'aide du Croissant-Rouge algérien durant le mois sacré. C'est dire que, malgré les efforts des responsables du secteur de la culture en matière de billetterie, des centaines, voire des milliers de familles ne peuvent se payer des tickets d'accès à 200 dinars, particulièrement quand il s'agit de familles nombreuses. Comme cet enseignant de langue française rencontré dans la cour de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou qui avouait que sa présence sur les lieux n'était qu'une simple curiosité. «Je suis ici juste pour savoir qui va chanter ce soir et demain soir. J'avoue que cela m'enrage parfois, mais je suis conscient de ma situation sociale et il n'est pas question que je cède à la tentation au risque de priver mes trois enfants de choses plus nécessaires», dit-il, non sans montrer un peu d'amertume. C'est le cas de nombreux citoyens que l'on met faussement dans la catégorie de la classe moyenne alors qu'ils arrivent à peine à assurer le minimum pour leurs familles respectives.Comment alors croire que les Algériens puissent opérer un retour vers la culture alors que les efforts réels des pouvoirs restent insuffisants vu le retard accusé dans le secteur après le désert culturel engendré par la décennie quatre-vingt-dix qui a vu la destruction de la quasi-totalité des édifices culturels au point que la ville de Tizi Ouzou ne dispose à ce jour d'aucune salle de cinéma digne de ce nom. La ruée constatée vers la salle de spectacle de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou durant les soirées ramadhanesques n'est pas vraiment synonyme d'amour de la culture, mais seulement une escapade nocturne qui éloigne les gens de leur quotidien peu reluisant.


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