Les effets de la crise de la dette américaine et ses répercussions sur la croissance en Europe continuent de peser sur le marché pétrolier. Après avoir repris de la vigueur ces derniers jours, les cours du brut ont à nouveau affiché, hier, une déprime en raison des mauvaises nouvelles parvenant d'Allemagne, première économie européenne. Le produit intérieur brut allemand n'a augmenté que de 0,1%, contre 0,4% attendu, au deuxième trimestre 2011, soit à peine mieux que la France, qui a connu une croissance nulle (0%) à la même période. Une situation qui influence négativement sur les cours du pétrole, car elle donne des signaux de la fragilisation de l'Europe, dont la croissance économique s'établit difficilement à hauteur de 0,2% au deuxième trimestre 2011. Les cours de pétrole sont influencés, par ailleurs, par la faiblesse de la demande de brut aux Etats-Unis ainsi que par le ralentissement de la consommation pétrolière en Chine. Hier, la nervosité du marché était fortement alimentée aussi par les spéculations sur la rencontre, qui a réuni à Paris la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président français, Nicolas Sarkozy, dans le but d'améliorer la gouvernance de la zone euro en pleine crise de la dette. A Londres, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, dont c'était le dernier jour de cotation, s'échangeait à 108,88 dollars en fin de matinée, en baisse de 1,03 dollar par rapport à la clôture de la veille. Les prix du pétrole ont connu également une nette baisse sur le marché new-yorkais. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude, pour livraison en septembre, s'échangeait à 86,19 dollars, en recul de 1,69 dollar par rapport à la clôture de lundi. Les cours du baril perdaient ainsi du terrain hier après avoir bondi la veille de 2,50 dollars à New York et d'un peu moins de 2 dollars à Londres, dans le sillage de la progression des Bourses et à la faveur d'un dollar affaibli.