Le montant de l'aide varie d'une commune à l'autre. L'aide accordée aux familles démunies par les APC durant ce mois de Ramadhan diffère d'une commune à l'autre. Ces inégalités se caractérisent par des écarts allant de 2000 à 4000 DA, ce qui est conséquent pour les bourses les moins nanties. En guise de comparaison, la commune d'El Biar a octroyé aux familles démunies qui sont au nombre de 1500, 13 500 000 DA, chaque famille ayant reçu 9000 DA.Dans d'autres communes de l'Algérois, cette aide a été revue à la baisse par les responsables locaux. A Bordj El Bahri, le montant de 5000 DA prévu initialement pour chaque foyer a été réduit de 3000 DA. Les familles nécessiteuses, qui ont attendu longtemps cette aide précieuse, devront se contenter de 2000 DA seulement. Des communes comme Dar El Beïda, Alger-Centre et Sidi M'hamed ont attribué entre 5000 et 6000 DA pour chaque famille. A Bologhine, l'APC a recensé 1000 familles ouvrant droit à l'aide, chacune d'entre elles a reçu 3800 DA. Cette situation de dissemblance entre les citoyens se caractérise également par le retard enregistré dans la distribution de cette aide. A Réghaïa, les quelque 1140 familles concernées par l'opération de solidarité durant le mois de Ramadhan n'ont, à ce jour, pas perçu leur mandat. A dix jours de la fin du mois de Ramadhan, plusieurs milliers de familles défavorisées attendent l'aide providentielle, mais en vain. A Bologhine, 200 familles parmi les 1000 inscrites sur la liste de l'APC ont reçu leur mandat, 800 autres attendent toujours. Idem pour la commune de Bordj El Bahri, où les habitants de la commune attendent toujours les fameux mandats. Par ailleurs, certaines APC de la capitale ont carrément annulé l'opération du couffin de Ramadhan, à l'instar de La Casbah, où le blocage de l'assemblée, qui dure depuis maintenant plusieurs mois, n'a pas permis de mettre sur pied la logistique nécessaire à une telle entreprise. En tout état de cause, ce sont les citoyens les plus démunis qui continuent de payer le prix de cette gestion chaotique d'une solidarité, d'ailleurs conjoncturelle et sans grandes retombées sur les ménages. En plus d'être insignifiante, l'aide est entachée de disparités qui sont à même d'alimenter les ressentiments envers les gestionnaires qui sont peu soucieux de la misère de leurs concitoyens. Les familles nécessiteuses ont besoin d'aide tout au long de l'année et pas seulement à l'occasion du Ramadhan.Les pouvoirs publics, niant le fait qu'il y ait des pauvres en Algérie, se discréditent d'eux-mêmes. Une telle opération visant à soutenir les familles déshéritées durant le Ramadhan est une reconnaissance de facto quant à l'existence du dénuement et de la misère.