Vêtue d'une belle robe kabyle, l'artiste fait son apparition sur scène sous un grand tonnerre d'applaudissements et de youyous. Elle a rendu hommage à Matoub. «Après l'assassinat de Lounès, je ne croyais plus en rien. Ce ne sont plus les années 1980, car, quand Matoub est parti, tout est parti avec lui», dit-elle émue jusqu'aux larmes. Toujours égale à elle-même, la chanteuse kabyle Malika Domrane a signé un retour triomphal dans sa Kabylie natale. Le spectacle qu'elle a donné, lundi, à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou a été grandiose, dans la mesure où la perle de Tizi Hibel (Beni Douala) a mis de l'ambiance dans la salle, au grand bonheur d'une assistance qui ne s'est évadée que tard dans la nuit. Elle a agrémenté un merveilleux public venu en masse. D'ailleurs, la salle était remplie jusqu'aux marches. Vêtue d'une belle robe kabyle, l'artiste a fait son apparition sur scène sous un grand tonnerre d'applaudissements et de youyous. La soirée a bel et bien drainé une foule bigarrée, charriant toutes les catégories de personnes. Il y avait des jeunes, des moins jeunes et des femmes ainsi que des vieilles qui ont suivi avec nostalgie Malika Domrane, comme au bon vieux temps des années 1980. Elle n´a pas du tout changé, elle est toujours celle qui crée de l´ambiance sur scène. C´est avec un «achouwik» typiquement du terroir qu´elle a entamé son gala. Puis, elle a interprété ses fameuses chansons Stuha et Assalou, avec une voix mélodieuse et suave. Malika Domrane a emballé l´assistance, qui a voyagé avec la variante des refrains qui s´incorporent merveilleusement dans les couplets pour donner une coexistence mélodique attrayante. Elle était magistrale, ralliant la chanson au discours explicatif pour rendre les textes plus vivants. «Je n'ai pas tourné la veste, je ne suis pas corrompue. Je m'appelle liberté», dira-t-elle à la fin de l'une de ses chansons. Hommage à Matoub Lounès Elle n'a pas aussi manqué d'exprimer, à sa manière, sa joie de se retrouver à Tizi Ouzou. Malika, avec sa voix toujours chaude et mélodieuse, a fait vibrer l'assistance qu'elle a fait voyager loin dans le temps au rythme de ses chansons immortelles. Elle a remis au goût du jour son talent qui reste intact malgré le poids des années. La nostalgie était au rendez-vous, et de l´émotion, il y en avait dans une salle archicomble. Elle a rendu hommage à Matoub. «Après l'assassinat de Lounès, je ne croyais plus en rien. Ce ne sont plus les années 1980, car, quand Matoub est parti, tout est parti avec lui», ajoute-t-elle émue jusqu'aux larmes. La réussite de ce concert confirme amplement que Malika Domrane garde encore de sa popularité. Le gala de la perle d'Ath Douala est une occasion qui ne se reproduira certainement pas de sitôt dans la ville des Genêts. Ces fans se sont régalés jusqu'à une heure tardive. A la fin du spectacle, le public s'est levé pour saluer la grandeur de cette dame qui a eu droit à des ovations chaleureuses. Plusieurs fans se sont bousculés pour approcher la chanteuse, et surtout immortaliser cette occasion avec des prises de photos. «C'est un excellent public que je n'ai pas vu depuis des années. Il y en a ceux qui sont venus de partout en Kabylie pour assister à mon gala. Ils sont venus de Sidi Aïch, de Ouaguenoun, d'Ath Douala, entre autres, pour voir mon spectacle. C'est un honneur pour moi», a-t-elle fait remarquer à la fin de son concert. Zayen, Djaâfar Aït Menguellet Le gala était majestueux. Malika sera au rendez-vous prochainement à Béjaïa, à l'occasion du Festival de la chanson kabyle, prévu pour septembre prochain. Par ailleurs, les activités d'animation nocturne se poursuivent toujours à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Hier, durant la soirée, Djaffar Aït Menguellet devait donner son concert. Djamel Allam et Zayen, pour leur part, se produiront à Tizi Ouzou demain. Une soirée avec le chaâbi est également prévue pour le 27e jour du mois béni. Elle sera animée par Salim Hellil, Hedjedj, Galiz, El Hadi El Anka, Chercham et Djamel Chir.