Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, n'en démord pas. La pénurie de médicaments enregistrée actuellement et qui touche de nombreux hôpitaux n'est pas imputable à son département ministériel, mais est due à la mauvaise planification, programmation et distribution. «75 000 boîtes de produits destinés à l'anesthésie et la réanimation se trouvant au niveau de la Pharmacie centrale sont périmés», a révélé le ministre de la Santé, lors d'une visite d'inspection des services des urgences médicochirurgicales infantiles à l'Etablissement hospitalier universitaire Nafissa Hamoud (ex-Parnet), à Hussein Dey. Le ministre a expliqué la péremption de ces médicaments par les grandes commandes faites par certaines wilayas de l'intérieur du pays, qui dépassent leurs besoins. A la date de péremption, ces wilayas les renvoient à la Pharmacie centrale, causant ainsi des déséquilibres. La résolution du problème de la pénurie de médicaments passe, selon le ministre, par une grande rigueur dans l'établissement, par le service ou l'hôpital, des dotations en médicaments pour permettre à l'Etat de connaître les véritables besoins. Djamel Ould Abbès a indiqué que l'enveloppe allouée à l'importation des médicaments est estimée à 1 600 000 dollars par an.