L'Institut Pasteur d'Algérie a enfin tranché, jeudi dernier, la question relative à l'attribution du marché du vaccin contre la grippe saisonnière. Les 2 060 000 doses de vaccin de la grippe saisonnière, toutes formes confondues, seront finalement importées par les deux laboratoires Sanofi Pasteur et Glakso Smith Kline (GSK), soumissionnaires au dernier appel d'offres lancé par l'IPA le 31 juillet après une première consultation déclarée infructueuse. Les deux fournisseurs se partagent ainsi le marché. La commission d'évaluation des offres a attribué 60% du marché d'un million cinq cent mille doses, sous forme de mono doses à Sanofi Pasteur et 40% à GSK, bien que le prix proposé par ce dernier est nettement plus bas que son concurrent. Pour le lot des multi-doses qui est de 50 000, il a été cédé à 50% chacun. La forme pédiatrique d'une quantité de 60 000 doses a été attribuée à Sanofi Pasteur, unique fournisseur de cette forme de vaccin. Les procédures pour l'exécution des commandes, en l'occurrence la fourniture des bons de commande, seront donc rapidement engagées pour pouvoir réceptionner les premières doses de vaccin dans les temps. D'autant que les commandes, une fois passées, ne peuvent être réceptionnées que 45 jours après l'ouverture de la lettre de crédit. Les deux semaines de contrôle des échantillons retarderont également le processus et donc le vaccin ne peut être en officine et dans les hôpitaux qu'aux environs de la mi-novembre. La campagne de vaccination débute normalement le 15 septembre, selon les recommandations de l'OMS. L'Algérie pourra éventuellement la faire démarrer qu'au mois de décembre. A rappeler que le retard dans l'attribution de ce marché est lié en premier lieu à l'absence des autorisations de mise sur le marché (AMM) des vaccins et l'absence d'échantillons comme cela est exigé par le cahier des charges. Le rapport d'inspection du ministère de la Santé a confirmé cette anomalie. Une deuxième consultation internationale a donc été engagée sans que cette problématique liée à l'enregistrement des AMM ne soit réglée. Après la décision de la commission d'évaluation des offres d'attribuer le marché aux deux laboratoires, l'enregistrement des deux vaccins et la délivrance des AMM par le ministère de la Santé sont donc d'office retenus malgré le blocage des enregistrements des produits pharmaceutiques décidé depuis une année par Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, ce qui induira également le remboursement des deux vaccins par les caisses de sécurité sociale.