La France veut «développer» ses contacts avec l'opposition et entend poursuivre ses efforts pour obtenir la fin de la répression en Syrie, a déclaré hier le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé. «Nous développerons nos contacts avec l'opposition syrienne», a-t-il affirmé à Paris devant la conférence annuelle des ambassadeurs de France. «En Syrie, nous ne relâcherons pas nos efforts pour obtenir la fin de la répression et l'ouverture d'un dialogue démocratique», a-t-il ajouté.Néanmoins, le ministre français n'a donné aucune précision sur la manière dont les contacts avec l'opposition syrienne seraient développés, ni avec qui exactement. A Istanbul, le 23 août, des personnalités de l'opposition syrienne avaient annoncé avoir mis sur pied un «Conseil national» destiné à coordonner leur lutte contre le régime de Damas. Selon les participants, ce «Conseil national» regroupe des représentants de l'ensemble de l'opposition syrienne, de l'intérieur et de l'extérieur de la Syrie. Alain Juppé a également affirmé que la France espérait toujours que le Conseil de sécurité de l'ONU puisse adopter des sanctions contre le régime syrien. «C'est un combat difficile», a reconnu le chef de la diplomatie française qui promet de ne pas baisser les bras. Fin août à New York, les Européens, soutenus par les Etats-Unis, avaient présenté un projet de résolution prévoyant des sanctions. Mais l'opposition de la Chine et de la Russie, membres permanents du Conseil de sécurité, n'a pas permis son adoption.