Le projet de résolution exige la fin immédiate des violences contre les manifestants en Syrie et réclame la coopération des autorités syriennes avec une enquête de l'ONU sur des atteintes présumées aux droits de l'Homme. Le projet de résolution exige la fin immédiate des violences contre les manifestants en Syrie et réclame la coopération des autorités syriennes avec une enquête de l'ONU sur des atteintes présumées aux droits de l'Homme. La France est prête à demander au Conseil de sécurité de l'ONU le vote d'une résolution condamnant la répression en Syrie, a déclaré, lundi, Alain Juppé à la Brookings Institution, un centre de réflexion à Washington, dans une intervention sur le Printemps arabe, rapporte le quotidien Le Monde. "La situation est très claire. En Syrie, le processus de réformes est mort et nous pensons que Bachar [Al-Assad] a perdu sa légitimité à la tête du pays", a dit le ministre des Affaires étrangères français. "Nous pensons, tous ensemble, que nous devons maintenant avancer et faire circuler ce projet de résolution au Conseil de sécurité", a ajouté le chef de la diplomatie française, estimant que cette résolution pourrait être adoptée par au moins 11 des 15 pays. Le projet de résolution exige la fin immédiate des violences contre les manifestants en Syrie et réclame la coopération des autorités syriennes avec une enquête de l'ONU sur des atteintes présumées aux droits de l'Homme. Alain Juppé a souligné que la réaction initiale d'Al-Assad, qui semblait proposer des réformes politiques à ce mouvement inspiré des révolutions arabes, avait incité les puissances occidentales à retenir leurs critiques. Mais les derniers développements ont montré que le régime syrien n'allait pas changer sa façon de gouverner, a-t-il ajouté. La répression des manifestations en faveur de la démocratie a fait plus de 1.000 morts chez les civils selon les groupes de défense des droits de l'homme. Des diplomates estiment que pour obtenir une simple abstention de Pékin et Moscou — qui ont fait clairement savoir qu'elles n'étaient pas favorables à l'idée d'un texte revenant à une ingérence dans les affaires intérieures du gouvernement syrien —, le projet devra être amendé. M. Juppé n'a pas dit si cela était envisagé. Début mai, les Européens ne sont pas parvenus à faire adopter par le Conseil de sécurité une déclaration condamnant la répression en Syrie. La Russie, la Chine et l'Inde s'y sont opposés. Les Etats-Unis et l'Union européenne ont déjà imposé des sanctions aux principaux dirigeants du régime syrien, dont Al-Assad. Ces affrontements — que les médias étrangers ne peuvent pas couvrir directement en raison des restrictions imposées par Damas — ont lieu alors que le pouvoir a annoncé, dimanche, la création d'une commission chargée d'élaborer un projet de loi sur les partis politiques, selon l'agence officielle Sana. Le multipartisme est une revendication essentielle des opposants qui veulent la fin de l'hégémonie du parti Baas, au pouvoir depuis 1963, et qui est selon la Constitution "le dirigeant de l'Etat et de la société". Pressé par la communauté internationale de stopper ce bain de sang, le régime avait promis, mardi dernier, une amnistie générale. Plus de 450 prisonniers politiques et de conscience, selon l'Observatoire. Les autorités ont annoncé en avril la levée de l'état d'urgence en vigueur depuis près de 50 ans, tout en continuant d'envoyer l'armée dans les villes touchées par la contestation. Des manifestants syriens passent en Turquie Environ 40 Syriens fuyant la répression dans leur pays sont entrés en Turquie le week-end dernier. "Un homme blessé par balle a perdu la vie dans l'ambulance qui le transportait vers un hôpital en Turquie, après avoir franchi la frontière dans un état grave", dans la province de Hatay, a précisé une source diplomatique turque qui a requis l'anonymat. Parmi les 41 personnes qui ont franchi la frontière, environ 20 d'entre elles ont été traitées pour des blessures diverses, à cause vraisemblablement de leur participation, dans le nord-ouest de la Syrie, à la contestation contre le régime, a souligné cette source. Un premier contingent de réfugiés syriens de plus de 200 personnes était entré en Turquie fin avril. Ils avaient été installés dans un campement de tentes à Yayladagi (province de Hatay), mis en place par le Croissant-Rouge turc. "Aujourd'hui, il y a au total 259 réfugiés syriens en Turquie, dont 35 sont hospitalisés", a ajouté cette même source. La France est prête à demander au Conseil de sécurité de l'ONU le vote d'une résolution condamnant la répression en Syrie, a déclaré, lundi, Alain Juppé à la Brookings Institution, un centre de réflexion à Washington, dans une intervention sur le Printemps arabe, rapporte le quotidien Le Monde. "La situation est très claire. En Syrie, le processus de réformes est mort et nous pensons que Bachar [Al-Assad] a perdu sa légitimité à la tête du pays", a dit le ministre des Affaires étrangères français. "Nous pensons, tous ensemble, que nous devons maintenant avancer et faire circuler ce projet de résolution au Conseil de sécurité", a ajouté le chef de la diplomatie française, estimant que cette résolution pourrait être adoptée par au moins 11 des 15 pays. Le projet de résolution exige la fin immédiate des violences contre les manifestants en Syrie et réclame la coopération des autorités syriennes avec une enquête de l'ONU sur des atteintes présumées aux droits de l'Homme. Alain Juppé a souligné que la réaction initiale d'Al-Assad, qui semblait proposer des réformes politiques à ce mouvement inspiré des révolutions arabes, avait incité les puissances occidentales à retenir leurs critiques. Mais les derniers développements ont montré que le régime syrien n'allait pas changer sa façon de gouverner, a-t-il ajouté. La répression des manifestations en faveur de la démocratie a fait plus de 1.000 morts chez les civils selon les groupes de défense des droits de l'homme. Des diplomates estiment que pour obtenir une simple abstention de Pékin et Moscou — qui ont fait clairement savoir qu'elles n'étaient pas favorables à l'idée d'un texte revenant à une ingérence dans les affaires intérieures du gouvernement syrien —, le projet devra être amendé. M. Juppé n'a pas dit si cela était envisagé. Début mai, les Européens ne sont pas parvenus à faire adopter par le Conseil de sécurité une déclaration condamnant la répression en Syrie. La Russie, la Chine et l'Inde s'y sont opposés. Les Etats-Unis et l'Union européenne ont déjà imposé des sanctions aux principaux dirigeants du régime syrien, dont Al-Assad. Ces affrontements — que les médias étrangers ne peuvent pas couvrir directement en raison des restrictions imposées par Damas — ont lieu alors que le pouvoir a annoncé, dimanche, la création d'une commission chargée d'élaborer un projet de loi sur les partis politiques, selon l'agence officielle Sana. Le multipartisme est une revendication essentielle des opposants qui veulent la fin de l'hégémonie du parti Baas, au pouvoir depuis 1963, et qui est selon la Constitution "le dirigeant de l'Etat et de la société". Pressé par la communauté internationale de stopper ce bain de sang, le régime avait promis, mardi dernier, une amnistie générale. Plus de 450 prisonniers politiques et de conscience, selon l'Observatoire. Les autorités ont annoncé en avril la levée de l'état d'urgence en vigueur depuis près de 50 ans, tout en continuant d'envoyer l'armée dans les villes touchées par la contestation. Des manifestants syriens passent en Turquie Environ 40 Syriens fuyant la répression dans leur pays sont entrés en Turquie le week-end dernier. "Un homme blessé par balle a perdu la vie dans l'ambulance qui le transportait vers un hôpital en Turquie, après avoir franchi la frontière dans un état grave", dans la province de Hatay, a précisé une source diplomatique turque qui a requis l'anonymat. Parmi les 41 personnes qui ont franchi la frontière, environ 20 d'entre elles ont été traitées pour des blessures diverses, à cause vraisemblablement de leur participation, dans le nord-ouest de la Syrie, à la contestation contre le régime, a souligné cette source. Un premier contingent de réfugiés syriens de plus de 200 personnes était entré en Turquie fin avril. Ils avaient été installés dans un campement de tentes à Yayladagi (province de Hatay), mis en place par le Croissant-Rouge turc. "Aujourd'hui, il y a au total 259 réfugiés syriens en Turquie, dont 35 sont hospitalisés", a ajouté cette même source.