L'année scolaire 2011-2012 risque d'être perturbée. Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) et l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) se préparent pour une action commune en guise de réponse à ce qu'ils qualifient de «statu quo» concernant l'accord signé conjointement avec leur tutelle. «Le temps du dialogue est fini», a annoncé Amraoui Messaoud, chargé de communication de l'Unpef. Les deux syndicats exigent du ministre de tutelle l'application des décisions prises lors de la rencontre d'avril dernier. Dans le cas où le «statu quo» persiste, M. Amraoui n'écarte pas le recours à la grève qui, probablement, débutera en octobre. A ce titre, l'Unpef accorde un délai de trois semaines avant de procéder à une action de protestation qui sera prise conjointement avec le Cnapest. Pour ce dernier, la réunion du bureau national est prévue mercredi prochain. Les membres du bureau discuteront de la suite à donner à leur mouvement de protestation gelé l'année dernière en raison de l'engagement de la tutelle à répondre favorablement à leurs doléances. Le chargé de communication de l'Unpef revient sur les anomalies que contient le statut particulier, et ce, suite à une étude comparative menée par les syndicats de l'éducation. Cette étude révèle que le secteur de l'éducation n'a bénéficié que 25 à 28% d'augmentation. Tandis que d'autres secteurs de la Fonction publique ont bénéficié entre 45 et 85%. Les deux syndicats s'interrogent sur le sort réservé au contenu du PV signé le 21 avril dernier. «Il (le ministre de l'Education) se moque de nous. Il nous a dit que le dossier a été remis au président de la République. Après 5 mois, il nous appelle pour présenter plus de preuves concernant le régime indemnitaire. Il n'y a aucune volonté d'arriver à quelque chose de concret», évalue Nouar Larbi, secrétaire général du Cnapest. Ce dernier affirme que lors de la rencontre du 21 avril dernier avec les deux syndicats, Cnapest et Unpef, le ministre de l'Education s'est engagé à répondre favorablement aux doléances des travailleurs du secteur. Mais jusque-là, excepté l'annulation de l'arrêté portant sur la gestion des fonds des œuvres sociales, rien n'a été fait, déplore le syndicaliste. Ce dernier regrette le fait que l'arrêté annulé n'est toujours pas remplacé par un autre déterminant les modalités de la gestion des œuvres sociales.