Sans surprise, l'athlétisme algérien n'a pas créé de miracle en Corée du Sud lors des 13es Championnats du monde qui se sont achevés dimanche 4 septembre. C'est ce qu'on appelle la continuité dans la stagnation. L'objectif tracé par la Fédération algérienne d'athlétisme n'a pas été atteint, car seule la chevronnée Rahouli est parvenue à décrocher la 8e place en finale du triple saut, malgré un saut moyen de 14,12 m. Faut-il noter que c'est le pronostic donné la veille des mondiaux. En effet, depuis la dernière médaille d'or remportée par Djabir Saïd Guerni sur 800m aux Mondiaux de Paris 2003, l'athlétisme algérien ne brille plus sur le plan international. On ne pouvait prétendre aucunement à la consécration. Faute de nomination d'entraîneurs nationaux par la FAA, l'élite algérienne est confiée aux entraîneurs des clubs qui ont accompagné leurs athlètes en Corée du Sud. Même l'entraîneur allemand qui coache Hadj Lazib (établi en Allemagne) faisait partie de la délégation algérienne. Tout baignait, sauf les résultats. La volonté du décathlonien Larbi Bouraâda qui a tenté de s'accrocher en terminant 10e n'a pas suffi. La meilleure spécialiste algérienne du 800m, Zahra Bouras, loin de son niveau, n'a pas tenu son rang après son élimination en demi-finale. Il faut dire que tout le monde s'attendait à ce que Bouras sauve la face suite à la déroute totale des représentants algériens. Les échecs de Rabah Aboud (14e dans la série du 5000m), Mounir Miout (abandon sur 5000m), l'élimination prématurée d'Othmane Hadj Lazib sorti au premier tour du 110 m haies, Taoufik Makhloufi (éliminé en demi-finale du 1500 m), et les trois sauts nuls du triple sauteur du tour qualificatif, Seif Islam Temacini restent incompréhensibles. Ce dernier n'a pas brillé depuis ses 16,88m réalisés au SATO du 5 Juillet en avril dernier. La grande expérience de Tarek Boukensa sur 1500m n'a rien donné, vu qu'il a échoué une énième fois en finale en prenant la 11e place. Sur 800m, Mahfoud Brahimi qualifié à la faveur des minima B n'a pu franchir le cap des demi-finales. Brahimi et Temacini étaient moins lotis en matière de moyens de préparation par rapport à leurs coéquipiers. Après tous ces échecs, certains ‘‘mondialistes'' ont évoqué l'absence des conditions de préparation. Pourtant, ces mêmes athlètes ont pu réaliser les minima sans les ‘‘grands moyens''. A Daegu, ils auraient pu déployer des efforts en vue de se rapprocher de leur record personnel. Autant dire qu'à la veille des Jeux olympiques de Londres 2012, le constat de la participation algérienne est loin d'être reluisant et les lauréats de Daegu ont déjà pris de l'avance.