Luis Moreno-Ocampo, procureur de la Cour pénale internationale (CPI), a demandé hier à Interpol de délivrer une «notice rouge» contre Mouammar El Gueddafi pour crimes contre l'humanité présumés, à savoir meurtre et persécution, ainsi que son fils Seïf AlIslam et son beau-frère Abdallah Al Senoussi, qui font l'objet d'un mandat d'arrêt de la CPI, a annoncé hier le bureau du procureur dans un communiqué. La CPI avait émis le 27 juin des mandats d'arrêt contre Mouammar El Gueddafi, 69 ans, son fils Seïf Al Islam, 39 ans, et son beau-frère et «bras droit», le chef des services du renseignement libyens, Abdallah Al Senoussi, 62 ans. Les trois hommes sont soupçonnés de crimes contre l'humanité commis en Libye depuis le 15 février, date à laquelle a éclaté la rébellion qui s'est ensuite transformée en conflit armé. Les notices rouges d'Interpol visent à l'arrestation provisoire de personnes recherchées en vue de leur extradition ou de leur reddition à un tribunal international sur la base d'un mandat d'arrêt ou d'une décision de justice. Par ailleurs, le gouverneur de la Banque centrale libyenne Qassem Azzoz a révélé que l'ex-dirigeant libyen avait vendu plus de 20% des réserves en or du pays pour plus d'un milliard de dollars avant sa fuite. De son côté, le Premier ministre du Niger Brigi Rafini, en visite au Burkina Faso, a affirmé, hier, à Ouagadougou que son pays «avisera» sur une éventuelle demande d'asile de l'ex-dirigeant libyen Mouammar El Gueddafi, en fuite. Il a nié les informations faisant état de la présence du «guide» libyen dans son pays. Dans un enregistrement sonore diffusé par la chaîne de télévision Arraï, Mouammar El Gueddafi a qualifié de mensonge les allégations sur sa fuite vers le Niger. Il a par ailleurs assuré que les forces de «l'OTAN vont être vaincues».