Les habitants exigent des autorités le raccordement au réseau du gaz de ville, l'éclairage public et une permanence de nuit dans la salle de soins. Le chemin desservant le village Ezitoune, commune de Mansourah, 30 km de Bordj Bou Arréridj, est devenu, au fil du temps, presque impraticable. Long de 15 km environ, ce tronçon routier, escarpé, qui relie le village Ezitoune au chef -lieu de la commune, est complètement défoncé. «Aucun aucun travail d'entretien n'a été effectué depuis plusieurs années», disent les villageois. Ces derniers rencontrent ainsi d'énormes difficultés pour rallier le chef-lieu de la commune, alors que les élèves, vu le manque de transport scolaire, sont contraints de parcourir plus de 15 km à pied pour rejoindre leur établissements éducatifs. «Le problème est aggravé encore par l'absence de transporteurs privés qui désertent la région à cause du mauvais état de ses routes», dira un habitant du village. Perché sur une magnifique colline de Mezita qui offre une vue imprenable sur le mont des Bibans, le village Ezitoune, englobant en son sein environ une cinquantaine d'habitations, souffre de nombreuses insuffisances qui ne se limitent pas uniquement à la dégradation du chemin. Les aléas son multiples dans cette bourgade de l'ouest de la wilaya de Bordj Bou Arréridj. Les villageois exigent, et continueront sans doute à le faire, des autorités le raccordement au réseau du gaz de ville, l'éclairage public et une permanence de nuit dans la salle de soins. «Avec le manque de transport et la route impraticable, la vie du malade la nuit est en danger», dénonce un autre habitant qui affirme que les promesses formulées par les autorités sont tombées à l'eau, et qu'aucune volonté réelle n'existe pour répondre favorablement à cette exigence qui vise à bannir la malvie endurée depuis l'Indépendance. Pour ce qui est des infrastructures de jeunes, le village manque de tout. Cette réalité handicape la région et met en confrontation directe les élus aux citoyens.Les jeunes du village réclament la réalisation d'infrastructures culturelles et sportives ainsi que l'encouragement du mouvement associatif à travers la prise en charge des jeunes talents. «Aucune APC ne peut répondre à toutes les doléances des citoyens avec un budget de quelques milliards de centimes. L'Etat doit mettre plus de moyens financiers pour qu'on puisse prendre en charge les besoins de nos concitoyens», a déclaré un élu de la région qui insiste sur le caractère légitime des revendications des villageois. Pour ce faire, ces derniers sollicitent l'intervention directe du wali et des autorités concernées afin de les sortir du cercle de la misère et des privations qui leur sont imposées depuis des années.