Même si certains parlent de baisse des prix des fruits et légumes, dans certaines régions, le consommateur de Ain El Hammam n'en a pas senti les effets. Amorcée dès le début de l'été, la flambée des prix des légumes qui a laminé les portefeuilles, durant le mois de carême, poursuit son inexorable ascension.Le marché hebdomadaire de la ville, véritable baromètre, devient difficilement «accessible». Hormis l'aubergine à 50 Da le kilo, le reste des légumes tels les poivrons ou la tomate de bas de gamme, dépasse les quatre vingt dinars (80 DA). Même s'il n'est pas considéré comme aliment de base, le choux fleur ne descend pas des cent dinars (100 DA) pendant que les haricots font le yoyo entre 80 et 120 dinars. Plus chères que durant le Ramadhan, la carotte et la courgette ont atteint les 80 DA.Quant aux fruits de qualité, ils deviennent tout simplement inaccessibles aux petites bourses. La banane à 140 DA, la pomme à 180 DA en passant par le raisin à 160 DA renvoient les pauvres vers les étals des fruits locaux, bon marché. On sent que la précarité gagne de plus en plus de ménages. Ainsi de nouvelles habitudes prennent forme. «De plus en plus de clients limitent leurs achats à quelques poivrons et tomates ou deux (2) pommes (juste pour un malade). Ceux qui s'approvisionnent à coup de kilos se raréfient», nous dit un marchand qui semble regretter de voir une telle situation.