Cherté n Entre hier et aujourd'hui, les citoyens sont restés perplexes face aux prix des légumes qui ont augmenté d'un seul coup, atteignant ainsi le plus haut seuil jamais enregistré depuis le début du ramadan. Un tour dans les marchés Clauzel et Meissonnier nous a permis de constater que la cherté de la vie, à laquelle les ménages tentent de résister, s'est nettement aggravée avec une flambée des prix à un ou deux jours seulement de l'Aïd El-Fitr. Depuis le début du ramadan, la tomate et l'oignon étaient proposées à des prix plus ou moins abordables. Cependant, aujourd'hui, les prix affichés sur les étals des marchés ont laissé pantois plus d'un. Les vendeurs prétextent une flambée des prix dans les marchés de gros. Certains se plaignent du manque d'organisation au niveau des circuits de commercialisation, accusant les mandataires d'être derrière cette pagaille. «De nombreux mandataires osent enfreindre les règles censés présider l'éthique de cette profession. Ces derniers, sans le moindre scrupule, livrent cette marchandise à leurs amis pour qu'ils en tirent profit. Ces derniers, à leur tour, font la même chose et ainsi de suite, de main en main, celle-ci arrive, en fin de compte, chez les consommateurs à des prix plus élevés.» L'aubergine semble se stabiliser autour de 50 da le kg, prédisent les «connaisseurs» du marché des fruits et légumes pendant que la tomate, elle, oscille entre 40 et 55 DA le kilo. Hormis certains légumes, dont les prix ont été régulièrement maintenus, les prix de tous les autres pratiquement, surtout les plus prisés en cette occasion tels la courgette, les navets, les carottes, ont augmenté. «Pourtant, ce sont des légumes de saison», commentent certains. Le prix de la courgette s'envole. En quarante-huit heures, ce légume qui se vendait à 60 DA a frôlé les 130 DA... De même pour la carotte, à 80 DA, les navets et la salade, à 150 DA. Enfin, seuls le poivron et le piment restent dans les limites de l'admissible et du raisonnable au prix de 70 da le kg. Côté fruits, un kilo de banane dit sélectionné est cédé entre 100 et 120 da le kg, la pastèque à 25/35 da le kg et les raisins rouges à 120/130 da le kg. Le prix du citron ne semble plus choquer, c'est plutôt ceux de la viande bovine et ovine qui ont connu un pic incroyable ce mois-ci qui s'est maintenu. La consommation de viande rouge fraîche n'a pas été, par contre, détrônée par celle congelée, dont le prix s'est envolé aujourd'hui à 700 DA le kilo, au moment où le poulet est à 380 DA le kilo et l'escalope de dinde se maintient à 780 DA.