La condamnation de deux jeunes chômeurs dans la wilaya de Ouargla à 3 ans de prison ferme a fait réagir le Front des forces socialistes (FFS). «Solidaire de la lutte des jeunes chômeurs, le FFS condamne avec vigueur ce verdict, ainsi que les interpellations et autres intimidations à l'encontre des membres du Comité national des chômeurs», peut-on lire dans un communiqué rendu public hier. Le plus vieux parti de l'opposition «appelle à poursuivre la mobilisation pour la libération des deux détenus, condamnés pour avoir voulu exprimer leur détresse». Le FFS estime qu'«après la répression policière de manifestations pacifiques organisées par le Comité national des chômeurs, le pouvoir, comme à l'accoutumée, fait appel à l'appareil judicaire pour condamner des animateurs du mouvement à Ouargla, Médéa et Skikda». La formation socialiste pense que «ce verdict démontre la volonté du pouvoir de briser tout mouvement de revendication et se veut une menace pour les citoyens tentés de s'organiser et de se battre pour leurs droits». Cette condamnation, ajoute le communiqué, «démontre surtout le cynisme et l'arrogance des autorités en direction des représentants des instances onusiennes des droits de l'homme actuellement en Algérie», allusion à Rosslyn Noonan, présidente du Comité international de coordination (CIC) des institutions nationales des droits de l'homme, qui est actuellement en visite à Alger. D'autre part, le FFS condamne le harcèlement contre le blogueur et militant des droits de l'homme, Yacine Zaïd. Le parti «réitère son soutien et son engagement à lutter pour la liberté et la justice, et se tenir auprès de celles et ceux qui dans la société se mobilisent pacifiquement pour leurs droits les plus légitimes», est-il transcrit.