Le Front des forces socialistes (FFS) a réagi hier à la condamnation des deux jeunes chômeurs de Ouargla qu'il qualifie d'«injuste» et réitère son soutien «à lutter pour la liberté et la justice». Dans un communiqué rendu public parvenu à notre rédaction, le FFS estime que ces jeunes chômeurs sont injustement condamnés «pour avoir voulu exprimer leur détresse». «Après la répression policière de manifestations pacifiques organisées par le comité des chômeurs, le pouvoir, comme à l'accoutumée, fait appel à l'appareil judiciaire pour condamner des animateurs du mouvement à Ouargla, Médéa et Batna», note le communiqué du FFS pour qui le verdict «démontre la volonté du pouvoir de briser tout mouvement de revendication». Il démontre surtout, précise le communiqué, «le cynisme et l'arrogance des autorités en direction des représentants des instances onusiennes des droits de l'homme actuellement en Algérie». Solidaire de la lutte des jeunes chômeurs, le FFS «condamne avec vigueur ce verdict ainsi que les interpellations et autres intimidations à l'encontre des membres du comité des chômeurs et du blogueur et militant Yacine Zaïd et appelle à poursuivre la mobilisation pour la libération des détenus». Nous apprenons par ailleurs que le jeune Abderaouf Madani, membre du Comité national pour la défense des droits des chômeurs, a été arrêté hier à Ouargla, alors qu'il filmait une manifestation de chômeurs organisée dans le complexe administratif de la ville qui abrite notamment la direction de wilaya de l'emploi. Des dizaines de jeunes chômeurs ont en effet fermé, dans la matinée d'hier, le siège de la direction régionale de l'emploi, qui se situe dans la même zone, a-t-on appris.