Dans un communiqué qu'il a rendu public ce mardi, le Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) exige «la libération inconditionnelle de nos camarades de Ouargla, l'arrêt immédiat de toutes les poursuites judiciaires à l'encontre de nos animateurs et toutes les formes de harcèlement policier». Le comité qui dénonce énergiquement l'arrestation de Dalila Touati, représentante du comité dans la wilaya de Mostaganem mercredi passé, au moment où elle distribuait des tracts appelant les chômeurs et les travailleurs précaires à rejoindre le rassemblement du 20 mars à Alger. La mise en cause «a même passé une nuit au commissariat de la ville et passera en justice le 28 octobre 2011, sous le chef d'inculpation d'incitation à attroupement non armé au moyen de tracts non autorisés», précise le communiqué, avant d'ajouter que «la camarade a même été convoquée samedi passé par le secteur militaire de Mostaganem». Par ailleurs, la correspondance émanant du CNDDC précise que Tarek Saidji, membre du bureau local d'Alger, a été interpellé «arbitrairement par la police samedi passé à la place des Martyrs. Il a été malmené et fiché par les services qui ont pris ses empreintes et l'ont photographié». Même état de fait à Ouargla, déclare le comité des chômeurs, «où nos camarades Ziouane Hamza et Aldjia Adel ont été arrêtés par les services de police depuis plus de deux semaines pour tentative d'immolation préméditée comme chef d'inculpation. Ils sont jusqu'à présent en prison». «Nous estimons que ces pratiques sont une énième forme d'intimidation de nos animateurs et nous rappelons que ce n'est pas la première fois que la police arrête nos animateurs et adhérents», ajoute le communiqué, avant de préciser que «la police est aussi en train d'enquêter sur les animateurs les plus en vue. Au lieu que les services de sécurité perdent leur temps avec nous et gaspillent l'argent du contribuable, nous préférons que les forces de police et l'appareil judiciaire s'occupent plutôt des corrompus, des voleurs et de ceux qui pillent nos richesses». En outre, le CNDDC «dénonce énergiquement la répression des contractuels de l'éducation nationale devant la présidence de la République en pleine nuit. Notre comité se déclare solidaire avec la lutte et les revendications des contractuels», lit-on dans le communiqué.