Les protestataires dénoncent le peu d'engouement affiché par le rectorat devant leur revendication. Après avoir frappé à toutes les portes, les 240 étudiants en droit, option droit administratif et droit pénal, ne savent plus à quel saint se vouer. En effet, durant la semaine écoulée, ils ont tenu des sit-in devant la faculté de droit et des sciences politiques, brandissant des pancartes résumant leurs doléances qui tournent essentiellement autour de revendications relatives à l'ouverture de master et de doctorat au sein de leur faculté, mais en vain. C'est la sourde oreille de l'administration qui vise seulement à casser ce mouvement de protestation. Ces étudiants titulaires d'une licence, obtenue après 3 ans d'études, se trouvent contraints de trouver un emploi ailleurs que dans le secteur de la justice qui exige des diplômes de 4 ans d'études. Devant cette situation confuse, les protestataires ont haussé le ton en s'adressant au président de la République. Dans un communiqué dont El Watan a reçu une copie, ils interpellent le Président pour leur résoudre ce problème qui, selon eux, est vécu uniquement à l'université de Tébessa. Dans le même écrit, signé par l'ensemble des étudiants, les frondeurs se disent déterminés à mener la lutte jusqu'au bout tout en dénonçant le peu d'engouement affiché par le rectorat devant leur revendication. Ils menacent également d'organiser un sit-in devant le siège du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, si leurs revendications ne sont pas prises en considération. Mohamed, un des participants au sit-in, nous explique que le refus d'ouvrir le master est motivé par le manque d'encadrement, un prétexte, d'après lui, qui n'a aucun fondement du fait que l'université possède des potentialités et de sommités en droit. Un autre étudiant a ajouté que le ministère de tutelle saboterait carrément cette université, car, dit-il, si la faculté continue de ne former que des licenciés, elle sera appelée à disparaître comme celle de l'architecture