La superficie des glaces arctiques a connu la seconde plus forte réduction cet été depuis au moins 1979, a annoncé jeudi le Centre national américain de mesures de la neige et de glace (NSIDC), en se basant sur des mesures effectuées par des satellites. Les glaces de l'Océan arctique paraissent avoir atteint leur plus faible étendue estivale pour cette année, selon ces estimations établies à partir des observations satellitaires.La superficie minimum des glaces dans cette zone en été est considérée par la communauté scientifique comme une mesure-clé du réchauffement climatique, attribuée par une grande majorité de climatologues aux activités humaines avec surtout les émissions de CO2 (dioxyde de carbone/CO2)). Les glaces dans l'Arctique recouvraient ainsi une superficie de 4,33 millions de kilomètres carrés le 9 septembre, ce qui paraît être le minimum pour 2011 et le second niveau le plus bas après 2007. L'étendue des glaces arctiques est mesurée par satellite depuis 1979 et n'a cessé depuis de se réduire en été, avant de commencer à se reformer en automne.Cette année, la surface minimum de glace de l'Arctique dépasse le record de contraction de 2007 de seulement 160 000 kilomètres carrés et était inférieur de 2,38 millions de kilomètres carrés ou de 36% au minimum de 1979 (6,71 millions de kilomètres carrés). Les cinq dernières années (2007 à 2011) ont été marquées par les plus faibles minima de glace dans l'Arctique, relève le NSIDC. Alors que le record de réduction de la glace en 2007 dans l'Arctique avait été favorisé par plusieurs facteurs faisant perdre de la glace - ciels clairs, vents favorables et températures plus élevées -, cette année la météo est plus typique, mais le temps reste aussi plus chaud, explique le NSIDC.Toutes ces observations confortent l'idée que la glace dans l'Océan arctique continue à devenir moins épaisse.