Parus dans les journaux officiels n°17 du 20 mars 2011 et n° 30 du 1er juin 2011, le statut et le régime indemnitaire des professeurs de l'enseignement paramédical (PEPM) ne cessent d'alimenter les débats. Dans une requête transmise aux autorités compétentes, dont une copie a été remise à El Watan, les PEPM contestent en premier lieu leur régime indemnitaire où ils relèvent «une disparité du mode de calcul entre les PEPM et les paramédicaux», relevant que «les indemnités de tous les paramédicaux sont calculées sur la base du traitement (salaire de base + IEP) sauf celles des PEPM qui sont calculées sur le salaire de base, provoquant ainsi un écart ». Les plaignants s'insurgent à ce propos contre le fait qu'«aucune nouvelle prime ni indemnité n'ont été octroyées», et que «les mêmes ont été reconduites». Cette situation semble soulever le tollé des professeurs qui estiment qu'ils ont une grande part dans la formation des paramédicaux, alors qu'ils ne bénéficient guère des mêmes avantages. Ainsi, il est stipulé dans ladite correspondance que «le nouveau statut des PEPM n'inclut pas des tâches clairement définies et précises, notamment en ce qui concerne le plan de carrière qui y est proposé, lequel ne répond nullement aux attentes et aux aspirations de ces professeurs, qui commencent à appréhender sérieusement leur avenir vis-à-vis des écoles de formation paramédicale (EFPM), érigées en institut national de formation supérieure paramédicale (INFSP)». Ceux-ci se trouvent sous la double tutelle (Enseignement supérieur et Santé). Par ailleurs, les PEPM ne manquent pas de déplorer «l'absence d'ouverture de places pédagogiques en 1ère année pour les bacheliers de juin 2011, ce qui engendrera un déficit de milliers de postes de travail dans les différentes structures de santé». Un déficit qu'il sera difficile de combler surtout que ces dernières souffrent déjà depuis plusieurs années d'un manque en personnel paramédical, lequel se fait toujours sentir.