Après une visite effectuée jeudi sur plusieurs sites, le wali de Batna, El Hocine Mazouz, a mis en demeure les entreprises chargées de la réalisation des programmes de logements socio-participatifs (LSP), dont les chantiers sont à l'arrêt. Il n'a pas caché sa déception devant les retards considérables dans la réalisation de milliers de logements, notamment à Hamla. Des retards dus à l'incapacité d'un nombre d'entrepreneurs à assumer leurs chantiers et au laxisme de l'administration qui manque de rigueur face à cette situation. Une situation qui pénalise des milliers de souscripteurs, forcés de subir les retards, et piège la volonté d'absorber la demande locale en matière de logement. La visite a été suivie d'une réunion avec ses cadres, des élus et un nombre d'entrepreneurs-promoteurs. El Hocine Mazouz a lancé un ultimatum d'un mois pour la reprise des chantiers, faute de quoi la licence sera retirée aux entrepreneurs défaillants. Il s'est étonné aussi que des promoteurs, comme l'AADL, que l'Etat a engagés dans le but de contribuer à solutionner la crise du logement, échouent lamentablement dans l'atteinte de ces objectifs. Pour rappel, le premier responsable de l'exécutif de wilaya s'était réuni avec les entrepreneurs en mars dernier et leur a demandé de livrer leurs chantiers pour la rentrée sociale en cours. Jeudi, il a constaté, à son corps défendant, que les logements en question ne seront pas livrés avant 2012. Batna, qui a reçu un nouveau quota de 6 500 logements de type participatif aidé (lPA), répartis sur 38 communes, s'embourbe dans une multitude de problèmes qui entravent la réalisation des objectifs. Parmi ces problèmes, il se trouve que bon nombre d'entrepreneurs ont été engagés par l'ancien wali, avant même de décrocher les permis de construire, d'où l'exigence de régularisation imposée par l'actuel wali.D'autre part, la qualité du bâti souffre de beaucoup d'insuffisances à cause de la faiblesse de certains promoteurs. A la nouvelle ville de Hamla, des citoyens bénéficiaires ont eu la désagréable surprise de découvrir des cités sans un minimum d'aménagement. Par ailleurs, la ville de Batna qui enregistre quelque 8000 demandes de logements aidés, n'a bénéficié que d'un quota de 300 unités. Ce qui n'est pas fait pour détendre la crise locale.