L'entrée en exploitation de la méga-station de dessalement d'eau de mer d'El Mactâa (Mers El Hadjadj), prévue courant 2012, mettrait indéniablement fin au stress hydrique de la ville d'Oran. Pour rappel, la station d'El Mactâa, détenue à hauteur de 51% par le groupement singapourien Hyflux et 49% par l'AEC, est considérée comme le projet de dessalement d'eau de mer le plus important au monde sur le plan du volume de production (500.000 m3) et sa superficie qui avoisine les 18 hectares. Sur les six concurrents en lice, Hyflux, retenu par Algerian Energy Company (AEC), à l'issue d'une séance publique d'ouverture des plis financiers, a fait la meilleure offre de cession du m3 d'eau dessalée fixé à 0.5577 dollar soit 40.15 dinars, contre des propositions allant entre 0,6298 dollar et 0,8520 dollars offertes par les autres soumissionnaires. Ceci dit, sur les 500 000 m3/j d'eau dessalée 255 000 m3/j seront destinés à la ville d'Oran et le reste sera réparti entre les wilayas de Relizane, Mascara et Mostaganem. L'on saura par ailleurs que les apports des trois stations de dessalement, en l'occurrence celle de Kahrama (inaugurée en 2005), celle de Aïn Témouchent et enfin d'El Mactâa, 400 000 m3/j, permettront une autosuffisance à la ville d'Oran dont les besoins quotidiens sont estimés actuellement à 360 000 m3/j. Il est utile de rappeler par ailleurs que le Programme complémentaire de soutien à la croissance (2005-2009) a prévu la production de 2,26 millions de ms/j d'eau dessalée à travers la réalisation de 13 stations de dessalement. Il s'agit, entre autres, des stations de dessalement de Kahrama dans la zone industrielle d'Arzew, celle d'El Hamma (wilaya d'Alger, inaugurée en février 2008), de Sidi Djelloul (Aïn-Témouchent), des stations de Tlemcen, de Mostaganem, Tipaza, Skikda, Chlef, Boumerdès et enfin El Tarf.