La capitale de l'Ouest vient de bénéficier d'un autre projet gigantesque qui contribuera certainement à atténuer la crise de l'eau potable dont souffre cette wilaya depuis longtemps. En effet, Algerian Energy Compagny (AEC), filiale de Sonatrach et Sonelgaz, et le groupe singapourien Hyflux ont signé dimanche soir à Alger un paquet de contrats. Ces contrats concernent l'achat et la vente de l'eau dessalée, la construction, l'exploitation et le financement d'une usine qui traitera un demi-million de mètres cubes par jour, dont le coût global est de 468 millions de dollars. Les documents ont été paraphés en présence du ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil et des P-DG de Sonatrach, Mohamed Meziane, de Sonelgaz Nourredine Bouterfa, de l'AEC, Amanallah Sari et de Hyflux Mme Olivia Lum. A l'issue de la cérémonie de signature, M. Khelil a précisé que cette usine, considérée comme le projet de dessalement «le plus important au monde» devrait satisfaire dès son entrée en service en 2011, les besoins en eau de près de cinq millions d'habitants. A l'instar des autres projets de dessalement d'eau de mer, c'est le groupe Sonatrach qui achètera l'eau dessalée de Magtaâ au prix de 34 dinars le m3 d'eau (quelque 0,5577 dollar avant de la céder à l'ADE qui la vendra à son tour au consommateur final. Ce prix du mètre cube d'eau dessalée est le moins cher par rapport aux prix proposés dans les autres projets de dessalement, a indiqué M. Khelil qui a précisé qu'il peut même baisser en raison de la dévaluation du dollar. Le ministre a relevé que le programme de dessalement qui comprend la réalisation de 13 stations est en cours d'être concrétisé avec la réception en 2008 des unités de Beni Saf (200 000 m3) et de Skikda (100 000 m3). S'étalant sur une superficie de 18 hectares dans la commune de Mers El-Hadjadj, le financement de ce megaprojet de Magtaâ sera assuré à hauteur de 30% par les fonds propres du groupe Hyflux alors que les 70% restants seront financés localement par des banques publiques algériennes avec comme chef de file la Banque nationale d'Algérie (BNA). Le Programme complémentaire de soutien à la croissance (2005-2009) prévoit la production de 2,26 millions de m3/j d'eau dessalée à travers la réalisation de 13 stations de dessalement au niveau national.