L'association de soutien à l'investissement des jeunes estime que la décision de suspension de l'octroi d'un crédit ne doit pas concerner ceux des candidats dont les dossiers ont déjà été validés par la commission d'agrément. L'association de soutien à l'investissement des jeunes, ASIJ, de Témouchent a émis un communiqué par lequel elle revendique trois dérogations sur le crédit accordé au titre de l'investissement dans le cadre de l'ANSEJ. La première consiste en la suppression du versement des intérêts du fait que nombre de jeunes se refusent à être candidats au dispositif ANSEJ parce que le versement des intérêts est «haram». La seconde concerne le délai du remboursement jugé trop contraignant. Il devrait en conséquence passer de cinq à huit ans. Par ailleurs, tout en rappelant que toutes les lignes de transport public sont saturées et que les bénéficiaires de crédits pour ce créneau du transport public ne remboursent pas leurs crédits, l'association estime que la décision de suspension de l'octroi d'un crédit ne doit pas concerner ceux des candidats dont les dossiers ont déjà été validés par la commission d'agrément. Cependant, d'aucuns se demandent si l'ASIJ a mûrement réfléchi ses revendications et si, par exemple, pour la dernière, elle s'est rapprochée des jeunes ayant acquis des véhicules de transport public et qui chôment parce qu'il y a un surnombre de transporteurs, ce qui fait d'ailleurs qu'ils ont du mal à rembourser leurs créances bancaires. Un intérêt qui verse dans l'usure En outre, l'on s'interroge sur le prétexte de la chariâ pour s'exonérer du versement des intérêts. Cette demande a appelé deux remarques. Il y a, d'abord, l'afflux des candidats à l'ANSEJ depuis les dernières facilitations accordées par le gouvernement. Il est tel que l'ANSEJ n'ouvre plus que le matin pour l'accueil du public et l'après-midi pour le traitement des dossiers déposés dans la matinée. Ensuite, l'on s'étonne que le symbolique taux d'intérêt de 1% soit considéré comme un taux usuraire puisque l'islam, comme la morale universelle, condamne l'usure mais pas forcément l'intérêt à moins qu'il ne verse dans l'usure (riba). Au bout du compte, bien des voix estiment tout à fait «normales» de telles revendications en raison de la politique des pouvoirs pour asseoir la paix sociale et politique: «Normal au regard de la mentalité rentière encouragée par de multiples facilitations dans la captation de la rente, en particulier par la création de milliers de postes d'emplois au titre du pré-emploi sans aucune contrepartie de la part des bénéficiaires, employés à ne rien faire».