Les travailleurs de l'agroalimentaire maintiennent la pression sur les pouvoirs publics en exigeant un assainissement financier et une remise à niveau des entreprises du secteur. Le secrétariat exécutif de la Fédération nationale des travailleurs des industries agroalimentaires (FNTIAA), réuni lundi dernier au siège de la centrale syndicale UGTA, a appelé les travailleurs à se mobiliser et soutenir les actions de protestation prévues pour la prochaine rentrée sociale. Une marche, des sit-in et éventuellement des grèves sont en effet attendus si les pouvoirs publics ne répondent pas à leurs revendications, avec l'« effacement de la dette » comme première mesure urgente. La FNTIAA considère, dans un communiqué rendu public hier, la politique des banques publiques envers certaines entreprises publiques comme étant « discriminatoire ». « Des entreprises du secteurs public se trouvent étranglées et étouffées par un manque de financement flagrant, en parallèle, des garanties sont assurées pour certaines entreprises privées bien introduites », ajoute-t-elle. De nombreuses entreprises du secteur agroalimentaire se trouvent dans cette situation, notamment l'ENCG, ERIAD et l'ONAB. Considérant que la mise à mort de ces entreprises est « planifiée », la FNTIAA dénonce la politique « d'encouragement du secteur parasitaire » au détriment du « secteur productif respectueux des lois ». Elle appelle également les autorités à appliquer les résolutions des bipartite et tripartite de l'année 2003, ainsi que les résolutions du CPE portant notamment sur les conventions collectives de branche.