Il semble bien que la cité AADL de Bab Ezzouar II soit devenue la cible idéale des cambrioleurs. En effet, en moins de deux mois, deux appartements ont été « visités » dans cette cité censée être surveillée par les agents de l'AADL. Le dernier vol a été enregistré avant-hier en... plein jour. Le logement situé au 4e étage du bloc 9 a été rageusement mis à sac par des voyous qui ont profité de l'absence des propriétaires, partis au travail, pour aller à la recherche de l'argent et de l'or. Après avoir cassé les serrures, le ou les voleurs ont fait irruption dans cet appartement où ils se sont acharnés à tout chambouler. Alertés par les agents de sécurité et les habitants des blocs voisins, les policiers ont constaté sur place les dégâts occasionnés. En effet, l'intérieur de la maison offrait un spectacle désolant où tout est sens dessus dessous. Même la chambre d'enfants n'a pas échappé à la cupidité et à la sauvagerie de cette bande. Bien que l'identité de l'auteur de ce hold-up n'ait pas été établie, les soupçons pèsent sur un habitant du même bâtiment. Les agents de sécurité de l'AADL ne se font aucune illusion sur le présumé coupable qu'ils désignent même par son nom. Celui-ci aurait à son actif plusieurs actes délictueux dans la même cité et serait le voleur des compteurs d'eau des appartements qu'il vend au marché d'El Harrach. Aussi est-il soupçonné d'être à l'origine du cambriolage commis il y a un plus d'un mois dans l'appartement situé un étage au-dessus dans le même bloc. Pour la victime, rencontrée sur les lieux, « il ne fait pas l'ombre d'un doute que c'est la même personne (le mis en cause) qui est l'auteur des deux cambriolages ». Une hypothèse d'autant plus plausible que, dans la journée, les résidents des deux derniers étages partent au travail. Les agents de la police scientifique dépêchés sur place ont relevé des empreintes digitales intactes « qui doivent mener à l'identification du voleur », promet l'un d'entre eux. Par ailleurs, le commissaire de l'arrondissement de Bab Ezzouar a rassuré la « nouvelle » victime que l'enquête finira par débusquer l'auteur. Cela étant, ce site de l'AADL qui n'est pas encore achevé est en passe de devenir un far west au grand dam des locataires qui payent pourtant chaque mois une redevance pour une sécurité qui n'existe pas. Les habitants des blocs 6, 7, 8 et 9 ne comprennent pas pourquoi l'AADL a décidé d'affecter les quatre agents au niveau des tours, les laissant à la merci des voleurs, d'autant plus que la « sécurité » des lieux leur est à ce jour facturée. L'AADL, qui peine manifestement à assumer ses responsabilités vis-à-vis de ces clients, attend-elle qu'il y ait mort d'homme pour intervenir ? La fréquence des vols conjuguée à l'absence de l'éclairage public installe la peur dans ces cités qu'on disait « modèles ».