Le comité des chômeurs s'est rassemblé de 8h à 12h devant le bureau local de l'ANEM, pour démontrer aux autorités locales que l'administration de cette agence à Hassi Messaoud ne fonctionne pas. Alors que le délai d'une semaine demandé par le chef de la daïra de Hassi Messaoud court depuis dimanche, le comité des chômeurs de cette localité a réédité, hier, son occupation de la rue en s'abstenant, toutefois, de bloquer les routes en signe de bonne foi. Ce comité de 200 personnes s'est rassemblé de 8h à 12h devant le bureau local de l'ANEM, situé à l'entrée de la ville, pour démontrer aux autorités locales que l'administration de cette agence à Hassi Messaoud ne fonctionne pas. Les portes de la représentation locale qui avaient l'habitude de n'ouvrir que le matin sont restées closes toute la journée. Il faut reconnaître que la présence massive des chômeurs a dissuadé les fonctionnaires des instances de l'emploi de se rendre à leur bureau, et ce à la moindre rumeur de mouvement de masse. Tel fut le cas hier, au niveau de la direction de l'emploi, dont les bureaux sont restés vides alors qu'un camion antiémeute et une dizaine de CRS surveillaient l'édifice situé au cœur de la cité administrative. Les chômeurs avaient campé jusqu'à 13h dans l'espoir d'être reçus par le directeur de l'emploi qui ne cesse de répéter que sa tutelle ne l'autorise pas à se prononcer et qu'il ne manquera pas de transmettre les doléances des chômeurs. A l'ANEM, le nouveau directeur régional en exercice depuis trois mois à Ouargla veut plus de temps pour permettre à ses nouveaux bureaux de fonctionner et veut pour lui-même une phase de diagnostic. Aucune information donc du côté de l'ANEM, pas même après trois mois de travail de la commission d'enquête qui continue sa tournée en silence. A la wilaya, une session ordinaire de l'APW, tenue dix jours après les derniers événements, n'a pas consacré de temps à l'emploi ; cependant, les débats de jeudi prochain, date de la clôture de ladite session, pourront apporter du nouveau. Le wali avait brièvement évoqué, lors de son ouverture, la poursuite de l'opération d'assainissement du dossier de l'emploi et des résultats concrets à récolter dans un proche avenir. Pour l'heure, la crise semble sans issue, vu le dialogue de sourds établi depuis plusieurs années.Aucune évaluation n'est possible sans information réelles et officielle, ni un sérieux diagnostic de l'état des lieux, or, toutes les commissions d'enquête venues d'Alger n'ont jamais rendu publiques leurs conclusions, hormis celles d'un refus catégorique des jeunes de travailler dans des sociétés qui les sous-paient ou les sous-traitent. Au ministère et à la direction générale de l'ANEM, on vient à peine de reconnaître que la sous-traitance du personnel existe toujours sur le marché de l'emploi pétrolier et qu'il existe des dépassements à l'ANEM comme dans les entreprises travaillant avec elle. La visite annoncée du DG de l'ANEM à Ouargla a été démentie, des rencontres quotidiennes entre le wali et le directeur régional de cette instance se tiennent sans aucune communication.