Les artistes qui étaient à l'initiative de plusieurs sit-in durant le 1er semestre de cette année autour de revendications mentionnées dans une pétition, lesquelles sont relatives aux exigences d'équité, de transparence dans la gestion des affaires culturelles et du patrimoine relevant du secteur, reviennent à la charge. Considérant qu'il n'y a eu aucune avancée dans ce sens, ils ont décidé de reprendre leurs sit-in hebdomadaires. «Depuis la fameuse réunion initiée par le député Mohamed Bouras en présence du chef de daïra, du P/APC et des directeurs de la culture, du théâtre et de la maison de la culture, où moult promesses ont été avancées, rien n'a changé», avoue l'artiste décorateur Abdelmonaïm Berkane. «Ce sont toujours les mêmes personnes qui tirent profit et encore mieux aux dépens de la qualité, puisque le secteur persévère dans la médiocrité tant décriée lors des différentes manifestations que nous avons organisées», a-t-il ajouté. D'autres voix s'élèvent pour attirer l'attention sur les salles auxquelles était alloué un budget pour leur réfection et leur exploitation et dont les projets ne voient toujours pas le jour. L'ex-Colisée est cité à titre d'exemple. Le directeur de la culture aurait promis d'en déléguer la gestion à certaines personnes parmi celles qui ont initié la protestation, mais aucune suite n'a été donnée à cet engagement. Khaled Bouali, dramaturge, ne comprend toujours pas les raisons qui empêchent les responsables d'aller au bout de leurs promesses. «Nous nous sommes engagés à animer la salle le Colisée avec du théâtre, du cinéma de la musique et nous nous sommes entendus avec le directeur de la culture en personne. Mais jusqu'au jour d'aujourd'hui, rien de palpable», nous a-t-il confié. Le festival de Timgad est l'autre exemple cité par ces mêmes artistes. «L'organisation de la dernière édition du festival a encore échappé aux artistes de la wilaya», disent-ils à l'unisson. Ils ont décidé de reprendre du service et s'apprêtent à réoccuper les espaces publics pour faire pression; ils ne comptent s'arrêter qu'une fois leurs revendications satisfaites.