Les habitants de Biban Mesbah, à un jet de la ville de Tiaret, situé à proximité de la RN-23, ne démordent pas et continuent de dénoncer l'indifférence des élus à leur égard. Un mécontentement qu'ils expriment quant à la situation pitoyable de leur village. Ils veulent du concret et se disent las et aigris par des promesses non tenues. Ce village, un vrai no m'ans land, a besoin de beaucoup d'aménagements urbains. Les ruelles sont impraticables en hiver et en période de crues. Par un passé récent, ils avaient menacé de barrer la route pour alerter les responsables sur les dures conditions de vie qu'ils endurent en dépit de quelques efforts méritoires mais insuffisants pour infléchir la donne. Le bitumage de sept kilomètres de voies est vivement souhaité. Ce qui exacerbe le plus les citoyens c'est cet arrêt du chantier pour la réhabilitation des rues de ce village. Le chef de l'exécutif local, M.Mohamed Bousmaha, aurait promis aux habitants de Biban Mesbah la déviation de l'oued, qui menace en cas de crues les habitations. Les jeunes du village qui se sont exprimés de fort belle manière il y a quelques années en taguant les murs d'expressions éloquentes sont aussi sur la même longueur d'onde. Ils veulent plus de travail et souhaitent voir aménager le stade, le seul espace à même de les occuper. «L'oisiveté nous tue lentement! Pas de stade, pas de centre culturel, ou un autre endroit où nous pouvons exercer des activités culturelles et sportives», se sont-ils plaints dans une déclaration de presse. Même au niveau du guichet de l'antenne communale, on n'arrive pas à fonctionner normalement du fait des va-et-vient incessants avec le siège de la commune.