La corruption ne cesse de prendre de l'ampleur et il est nécessaire de mener une campagne de sensibilisation pour la combattre. Qu'est-ce que la corruption ? Comment est-elle combattue ? Les citoyens participent-ils efficacement à la lutte contre ce fléau ? La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (Laddh) et la cellule nationale de lutte contre la corruption et la protection des deniers publics veulent avoir une réponse à ces questions en lançant la première étude sur la lutte contre ce phénomène en Algérie. Dans un communiqué rendu public hier, l'organisation explique les objectifs de cette action : «La corruption, qui se généralise à tous les niveaux, devient un fléau dévastateur en Algérie ; elle constitue un obstacle majeur au développement de la nation et entrave la jouissance de l'individu de ses droits socioéconomiques les plus élémentaires. Aussi, la lutte contre la corruption devient l'affaire de tout un chacun et c'est dans la perspective d'établir les priorités dans notre action que votre avis exprimé à travers ce formulaire nous intéresse.»Pour les initiateurs de cette démarche, ce fléau ne cesse de prendre de l'ampleur et il est nécessaire de mener une campagne de sensibilisation pour le combattre. «La corruption est l'ennemi de la démocratie et elle est la cause principale du sous-développement. Elle freine aussi le développement et viole les libertés individuelles et collectives, comme elle empêche toutes les tentatives de changement», indiquent encore les responsables de cette cellule. Cette étude, explique-t-on dans le même communiqué, porte notamment sur la distribution, à travers le territoire national, d'un questionnaire anonyme composé de neuf questions dans l'objectif de recueillir le maximum d'avis de citoyens sur la participation à la dénonciation de la corruption. L'enquête vise à énumérer les contraintes et les obstacles qui freinent la lutte contre la corruption en Algérie ; elle déterminera aussi le degré d'adhésion du citoyen dans la lutte contre ce fléau et les écueils rencontrés par les Algériens qui dénoncent la corruption. «Les résultats de cette étude seront rendus publics à la fin de l'année en cours, lors d'une conférence de presse organisée à cet effet», explique Atoui Mustapha, coordinateur de cette cellule. Selon lui, cette étude donnera «un ensemble de données fiables» qui permettront de remédier à tous les problèmes rencontrés dans le cadre de la lutte contre ce problème national. Le rôle du citoyen dans la lutte contre la corruption étant toujours mis en avant dans le discours officiel, il est donc nécessaire, pour les initiateurs de cette démarche, de donner la parole aux Algériens pour évaluer leur participation à tout combat contre ce phénomène qui gangrène l'économie nationale.