La Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (Laddh) a procédé, hier, à l'installation d'une cellule de protection de l'argent public et de lutte contre la corruption constituée de quelques sept membres dont deux avocats. Outre la formation de militants et de journalistes, celle-ci aura pour mission de sensibiliser les citoyens. «La lutte contre la corruption est un acte citoyen». Un principe que la Ligue voudrait absolument inculquer aux individus. «La Ligue peut jouer un rôle dans la lutte contre la corruption. L'article 33 de la Constitution algérienne donne à tous les citoyens, en tant qu'individus ou en tant qu'organisations, le droit de défendre les droits fondamentaux des Algériens. Et la corruption est une forme d'atteinte aux droits sociaux, économiques et culturels des Algériens. Il y a également la convention internationale liée à la lutte contre la corruption qui donne le droit à la société civile de combattre ce phénomène», a affirmé Maître Mustapha Bouchachi, président de la Laddh au cours d'une conférence de presse organisée à Alger autour de la mise en place de cette nouvelle cellule. Cette mise en place sera bénéfique pour la société et cela pour plusieurs raisons. En premier lieu, Maître Bouchachi a rappelé, que concernant les grandes affaires de corruption, seuls les petits fonctionnaires sont jugés. L'affaire Khalifa en est un exemple édifiant. L'autre point sur lequel l'intervenant a attiré l'attention de l'assistance, est la séparation entre les pouvoirs. Pour lui, le parquet public est entièrement soumis au pouvoir exécutif concernant les affaires de lutte contre la corruption.