Les cardiopathies et les décès dus à ces affections touchent désormais des jeunes âgés entre 30 et 40 ans. Le constat a été fait par le professeur Khireddine Merad Boudia, spécialiste en maladies cardiovasculaires au Centre hospitalo-universitaire (CHU) Mustapha, lors de son intervention à la veille de la célébration de la Journée mondiale du cœur. «La hausse de la prévalence des cardiopathies est essentiellement due au manque de prévention quant aux causes et facteurs déclencheurs», avance le spécialiste, qui précise que les cardiopathies demeurent «indomptables et touchent désormais les jeunes». Et ce, même si l'Algérie a franchi d'importants facteurs génétiques.Le tabagisme, le manque d'exercice physique et la mauvaise alimentation représentent 80% des principales causes des maladies cardiovasculaires. Ainsi, le changement d'habitudes alimentaires, la consommation excessive de sucre et de sel et l'absence de contrôles médicaux sont, entre autres, les facteurs à l'origine des maladies cardiovasculaires. A cela s'ajoute le surpoids estimé à 48% chez les femmes et 15% chez les hommes, ainsi que l'augmentation du taux de cholestérol, des facteurs considérés comme favorisant ces maladies. L'absence du suivi médical adéquat pour des maladies qui sont à l'origine de cardiopathies à savoir le diabète et l'hypertension artérielle est également l'un des facteurs favorisants. Les maladies cardiovasculaires constituent un ensemble de troubles affectant le cœur et les vaisseaux sanguins. Elles regroupent : les cardiopathies coronariennes (infarctus), les maladies cérébrovasculaires (accidents vasculaires cérébraux), l'hypertension, les artériopathies périphériques, les cardiopathies rhumatismales, les malformations cardiaques congénitales et l'insuffisance cardiaque. D'après les statistiques de l'OMS, 17,1 millions des décès enregistrés chaque année dans le monde (soit 30%) ont été causés par les maladies cardiovasculaires, les cardiopathies et les accidents vasculaires cérébraux. Les cardiopathies coronariennes (infarctus) engendrent 7,3 millions de décès alors que les accidents vasculaires cérébraux ont emporté 6,2 millions de personnes. Ces décès touchent les deux sexes dans les pays à faible ou moyen revenu. Ce nombre pourrait encore augmenter à environ 23 millions de personnes d'ici 2030, souligne l'OMS. Pour une meilleure prévention des cardiopathies, les spécialistes préconisent le sport et un régime alimentaire sain.