Selon les résultats du rapport du réseau régional d'échange d'informations et d'expertise dans le secteur des déchets dans les pays du Maghreb et du Mashrek, élaboré en 2010, le taux de croissance des déchets ménagers et assimilés a connu une augmentation de 3% en Algérie. Ainsi, la génération des déchets municipaux solide a atteint quelque 8,5 millions de tonnes en 2009 pour une population de 35 millions d'habitants.Respectivement, les zones urbaines et rurales affichent un taux de rejet par jour et par habitant de l'ordre de 0,7 kg/j/h et 0,5 kg/j/h. La production annuelle des déchets ménagers dépassera en 2020 les 12 millions de tonnes par an, alors qu'il est prévu 17 millions de tonnes à l'horizon 2030. Au vu de la date du lancement du Programme national de gestion des déchets municipaux (PROGDEM2) en 2002, les activités de tri et de recyclage restent quand même très minimes par rapport aux quantités considérables de déchets générées annuellement ainsi qu'aux objectifs tracés. Ainsi, la destination finale des déchets ménagers solides (DMS), selon toujours les résultats de ce rapport, se présente comme suit : la quantité compostée : 0%, le recyclé ne touche que 4 à 5% des quantités générées, alors que la mise en décharge (CET) avoisine les 15 et 80% des déchets sont déversés dans la nature (décharges) d'une manière réglementée ou non. La réhabilitation, à l'horizon 2014, de quelque 14 décharges parmi les plus importantes à l'échelle nationale et la réalisation de nouveau CET de classe 2 dont le nombre dépassera, selon les prévisions, 300 unités, permettront de prendre en charge plus de 75% des déchets ménagers et assimilés (DMA). Peut-être un nouveau secteur, celui des déchets, est en train de voir le jour en Algérie, ce qui permettra de créer des milliers de postes d'emploi et par la même protéger l'environnement et la santé publique des populations.