Le ministre de l'Environnement proc�dera ce matin � l'installation du conseil d'administration de l'Agence nationale des d�chets (AND) cr��e par d�cret ex�cutif en mai 2002. Les tout prochains jours verront, apr�s accord du gouvernement, la mise en fonction des 13 centres d'enfouissement technique (CET). L'information a �t� donn�e hier � l'h�tel El- Aurassi, en marge du Symposium maghr�bin pour une gestion rationnelle des d�chets. Rencontre tr�s technique de trois jours, qui prendra fin aujourd'hui et au cours de laquelle plusieurs exp�riences et sp�cificit�s ont �t� �voqu�es. Le repr�sentant du minist�re de l'Environnement a, dans un expos� tr�s succinct, abord� �la politique environnementale urbaine dans les 48 wilayas� apr�s avoir relev� que les d�chets municipaux produits � travers tout le pays sont estim�s � 8,5 tonnes par an �dont 1,5 million de tonnes de d�chets industriels�. Cette production pourrait, compte tenu du taux de croissance de la population alg�rienne, �atteindre 10 millions de tonnes en 2010�. Chemani Chabane dira que �les moyens humains et mat�riels mis � la disposition des collectivit�s locales ne sont pas adapt�s au service de collecte et d �limination des d�chets municipaux�. Il mettra en exergue l'existence de pr�s de 3000 d�charges sauvages sur tout le territoire, soit une superficie de 150 000 hectares et �le plus souvent situ�es sur des terres agricoles ou d'�levage, ou le long des oueds�. Un ph�nom�ne �d'insalubrit� tr�s prononc� que le d�partement de Ch�rif Rahmani compte �radiquer avec le programme national de la gestion int�gr�e des d�chets municipaux. Une strat�gie que l'�conomiste, directeur de la politique environnementale urbaine, d�veloppera lors de son intervention. Il rappellera � l'occasion le dispositif juridique mis en place pour prot�ger l'environnement, en instaurant entre autres le principe du pollueur payeur. Ou encore l'introduction de mesures incitatives pour la gestion des d�chets, comme l'ouverture de la d�l�gation de service au secteur priv� ou encore le soutien aux activit�s se rapportant aux d�chets telles que la collecte, le transport, le tri, le recyclage... Chemani Chabane indiquera en marge de cette rencontre que l'Alg�rie a opt� pour les CET pour une raison de co�t. L'incin�rateur �tant hors de port�. Ainsi 13 CET ont �t� r�alis�s, et seront prochainement fonctionnels, il s'agit, entre autres, de ceux de Biskra, Batna, Djelfa, Annaba et El-Bayadh. 19 sont en cours de r�alisation, 12 non encore entam�s mais dont les �tudes ont �t� finalis�es. Pour Relizane, A�n-Defla et Tissemsilt, rien n'a encore �t� fait. 8,257 milliards de dinars ont �t� investis pour la r�alisation des CET dans les 48 wilayas. Il y a lieu de noter que 39 villes ont vu leur sch�ma directeur de gestion des d�chets solides municipaux valid� par la commission nationale.