Après un débat houleux, les syndicalistes de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE) se sont entendus sur le recours à une grève de trois jours à partir du 4 octobre prochain. La décision a été prise lors d'une rencontre ayant réuni le bureau exécutif de la FNTE avec les secrétaires généraux, hier, au siège de la centrale syndicale, à Alger. Les interventions des participants se sont centrées sur les thématiques ayant trait au régime indemnitaire, au statut particulier ainsi qu'à la gestion des œuvres sociales. Les adhérents de la FNTE réclament la révision du régime indemnitaire de manière à ce qu'il soit équivalent à celui accordé à d'autres secteurs, notamment celui de la santé. La révision du statut particulier est également revendiquée. Dans son intervention, M. Boudaha, secrétaire général de la FNTE, est revenu sur les lacunes que contient ce statut particulier, qui est le premier à avoir été promulgué : «Une étude comparative démontre clairement ces lacunes. A titre d'exemple, la prime de qualification attribuée au secteur de la santé calculée sur le salaire de base est de 45%. Pour l'éducation, cette prime est de 30%.» Les syndicats affiliés à l'UGTA exigent l'augmentation conséquente des salaires, la reclassification des corps communs, le départ à la retraite après 32 ans de service. Les syndicalistes, venus de différentes wilayas, se sont entendus sur la reconduction de cette grève au cas où ces revendications ne sont pas satisfaites. A cet effet, une grève d'une semaine renouvelable a été décidée à partir du 15 octobre. «Cette grève ne peut en aucun cas être un soutien à l'action de protestation à laquelle d'autres syndicats ont appelé», a déclaré M. Boudaha, en marge de cette rencontre. Bien au contraire, les syndicats qui ont négocié sur le régime indemnitaire ont été mis à l'index. Le Snapest et l'Unpef ont été critiqués violemment par les syndicalistes de la FNTE. Ces derniers accusent de ne viser que l'argent des œuvres sociales sans pour autant se soucier du statut particulier. Pour sa part, la FNTE appelle à l'application de la circulaire portant sur l'installation des commissions au niveau des écoles. «Le budget moyen de chaque école est de 300 millions de centimes. C'est la seule façon qui permet la perpétuation de la solidarité entre les travailleurs», estime M. Boudaha. D'après ce syndicat, 2000 millions de centimes relevant de l'argent des œuvres sociales sont bloqués depuis deux ans.