Le parking servant au stationnement des véhicules particuliers le jour du marché hebdomadaire à Seddouk et conçu aussi comme gare routière pour les fourgons de transport des voyageurs desservant la commune de M'cisna, est squatté par les éleveurs et les marchands de volaille durant les 7 jours de la semaine. Même si cette situation est profitable aux petites bourses pour qui c'est une occasion de se procurer de la viande à bon prix. Par exemple, un poulet vivant est cédé à 130 DA/kg contre 170 DA en boucherie. Aussi, les éleveurs ont-ils du mal à trouver preneur, ce qui les oblige à faire avec les moyens du bord qui à défaut des ventes en gros aux boucheries se rabattent sur les ventes au détail. Mais cela ne dispense pas les organismes chargés de veiller sur la santé des consommateurs d'opérer des contrôles rigoureux pour veiller au respect des mesures d'hygiène que ces marchands doivent observer comme prescrites d'ailleurs dans le programme de lutte contre la propagation de la grippe aviaire. De ce fait, l'absence des inspections rigoureuses sur les lieux a fait que les commerçants agissent à leur guise en proposant, à même le sol et à l'air libre, la volaille dans des carrés de fortune délimités par les caisses en plastique. Pis encore, quand il s'agit d'acheter un poulet qui est égorgé sur place, le volatile encore battant des ailes est mis dans la moitié d'un bidon en plastique, puis bien trempé dans une bassine d'eau bouillante sur le feu d'un réchaud à gaz butane avant d'être déplumé à la main et remis à l'acheteur dans un sachet noir. Si les plumes sont emportées en fin de journée dans des sacs en jute, les détritus du plumage, le sang coagulé et les fientes ainsi que les restes des aliments faits à base de farine carnée sont laissés sur place au grand dam des habitants du quartier qui en supportent les puanteurs et le pullulement des mouches.