Feu Benguesmia-Chadly Djillali, plus connu dans le milieu des résistants de la Guerre de libération nationale sous le nom de guerre «Si Abdelhamid» était âgé de 75 ans. Il est mort à Paris, au milieu des proches des suites d'une longue maladie chronique. Il était pris en charge par sa fille, médecin, cinq années auparavant dans la capitale française. Une foule impressionnante a accompagné à sa dernière demeure, vendredi en fin d'après-midi, la dépouille mortelle du Moudjahid Benguesmia-Chadly Djillali, au cimetière d'Aïn-Beida, après avoir assisté à l'arrivée du cercueil à l'aéroport international d'Oran Es-Senia, en provenance de Paris, lieu du décès, deux jours auparavant. La cérémonie s'est déroulée en présence du ministre de l'Information et des autorités civiles et militaires. Au cimetière, la dépouille, recouverte de l'emblème national, a été déposée devant la stèle du carré des martyrs. Devant l'assistance nombreuse composée de compagnons de lutte, d'amis, de proches, de personnalités politiques, représentants de différents partis ainsi que des responsables du mouvement associatif, l'Imam devait diriger la prière de l'absent avant la mise en terre du défunt. Feu Benguesmia-Chadly Djillali, plus connu dans le milieu des résistants de la Guerre de libération nationale sous le nom de guerre «Si Abdelhamid» était âgé de 75 ans. Il est mort à Paris, au milieu des proches des suites d'une longue maladie chronique. Il était pris en charge par sa fille, médecin, cinq années auparavant dans la capitale française. Son parcours militant dans la guerre d'Indépendance est riche en évènements puisqu'il fut condamné à la peine capitale par le tribunal militaire des Forces Armées en octobre 1961. L'enfant de la rue Belhadri Smaïn du faubourg Lamur a réussi une évasion spectaculaire de la Prison Civile d'Oran, le 1er novembre 1961, en s'introduisant dans le bac à ordures que venait régulièrement transporter le camion des éboueurs. Humiliés, ses tortionnaires vont le pourchasser inlassablement, en laissant par la suite l'initiative à la tristement célèbre OAS qui le condamna à mort, sentence prononcée le 18 novembre par le tribunal de la Zone 3 de cette organisation criminelle. A noter que Si Abdelhamid avait déjà été arrêté par les forces coloniales en juillet 1957 pour atteinte à la sûreté de l'Etat, assassinats et complicité d'assassinats. En fait, ce militant, d'une discrétion exemplaire, était le chef du Réseau de l'Organisation urbaine du FLN-ALN d'Oran, réseau qui se composait de plusieurs groupes de Fidaïyine. L'organigramme d'Oran comprenait un autre réseau aussi important que dirigeait feu Si Abdelbaki. Les deux réseaux activaient sous la coupe du Centre Moussadek, rappelle-t-on. Après l'Indépendance, Djillali sera désigné à la tête du Commissariat du Parti, responsabilité qu'il quittera peu après. Il se retirera définitivement du milieu politique en restant toujours égal à lui-même: un homme discret, plein d'humilité et peu bavard quant à son parcours de résistant contre l'occupant, un modèle de sacrifice qui inspire jusqu'à nos jours ceux qui l'ont connu. Repose en paix, Si Djillali!