La nouvelle station de dessalement de l'eau de mer de Ténès, dont le taux de réalisation est estimé à 70 %, ne sera certainement pas livrée avant l'été 2012, comme annoncé à maintes reprises par les autorités locales. Et pour cause, le chantier est à l'arrêt depuis plus de trois mois, à cause d'une avalanche de problèmes, dont le non-paiement des situations de travaux de l'entreprise espagnole en charge du projet. Selon des sources proches du dossier, l'intervenant en question n'a cessé ces derniers mois de réclamer, en vain, la régularisation de sa situation auprès du maître de l'ouvrage, l'Algerian energy company (AEC), relevant du ministère de l'Energie et des Mines. Les responsables de l'entreprise espagnole avaient d'ailleurs interpellé le ministre des Ressources eau sur le sujet, à l'occasion de la visite qu'il avait effectuée sur le site en février dernier. Abdelmalek Sellal avait promis de répercuter leurs doléances à son collègue de l'Energie et des Mines, mais sans résultat pour l'instant. Intervenant jeudi dernier sur les ondes de la radio locale, le wali de Chlef a indiqué qu'il a saisi les deux ministres concernés sur ces retards, en insistant sur la nécessité de relancer rapidement le chantier. Il est évident que ces retards auront des répercussions négatives sur la réalisation de cet important investissement, destiné à alimenter 32 des 35 communes que compte la wilaya. Déjà en 2010, le projet avait connu une série d'arrêts techniques ayant paralysé le chantier pendant plusieurs semaines. Erigée sur le site de l'ex-ZET de Mainis, à 5 km l'ouest de Ténès, la nouvelle station de dessalement dispose d'une capacité de traitement de 200 000 m3/jour. Elle alimentera, dans un premier temps, les grands centres urbains et une partie du littoral.