On est loin des prévisions optimistes des gestionnaires du projet de dessalement de l'eau de mer à Ténès, qui prévoyait la création de centaines d'emplois au démarrage des travaux de cette unité. En effet, la partie algérienne, dont relève ce projet, ainsi que les officiels ayant présidé le lancement du chantier avaient misé sur le recrutement de nombreux ouvriers de la région dès la première phase d'exécution de l'ouvrage. Or, depuis février 2009, date du lancement du projet, celui-ci ne fonctionne qu'avec une cinquantaine de travailleurs, alors que le chantier proche de construction d'un abri de pêche par une entreprise nationale fait travailler plus de 141 ouvriers. Certains imputent cette grosse différence de recrutement au début timide que connaît la nouvelle station de dessalement qui accuse effectivement un retard important par rapport aux délais fixés et au rythme des travaux attendu. Rappelons que cette unité, dont le marché est exécuté par une entreprise espagnole, a nécessité une enveloppe de 231 millions de dollars sur le budget du ministère de l'Energie et des Mines. D'une capacité de 200 000 mètres cubes/jour, elle atteint un taux de réalisation de 20%, selon la direction de l'énergie et des mines. Selon des sources très au fait du dossier, les lenteurs enregistrées s'expliqueraient aussi bien par la lourdeur des procédures administratives et techniques que par les réserves non levées par l'intervenant étranger au sujet principalement des rejets des saumures.