Des jeunes recrutés dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) ont bloqué, hier matin, la voie ferrée au niveau de la gare principale de Souk Ahras pour protester contre la suspension, de manière unilatérale, de la relation de travail de la part de la direction régionale des chemins de fer et leur remplacement par d'autres. Le train qui devait transporter des voyageurs vers Annaba, a été retardé d'au moins 30 minutes et les protestataires qui comptent recourir à d'autres moyens de contestation, n'écartent pas l'escalade du mouvement dans les prochains jours. Dans une correspondance adressée aux différents responsables, notamment ceux de la direction régionale dont le siège est à Annaba (copie remise à El Watan), les 32 signataires font part d'une opération de présélection menée antérieurement par les responsables régionaux de la SNTF. «Nous avons déposé des dossiers complets où même des pièces médicales justifiant notre aptitude physique ont été incluses pour une éventuelle intégration au sein de l'entreprise. Sur plus de 70 candidats, seuls 40 dossiers ont été retenus par la tutelle», lit-on dans ladite correspondance. L'un des représentants des contestataires nous expliquera que tout a commencé avec le renouvellement du premier contrat qui était d'une durée de 12 mois. «La décision de renouvellement de notre 1er contrat pour une durée de 36 mois a aiguisé les appétits les plus voraces chez certaines gens habitués au favoritisme et aux privilèges», tonne-t-il. Tous les numéros de téléphone des cadres gestionnaires, celui du mobile du directeur général, y compris la ligne directe du chef de service du personnel, ne répondaient pas hier. D'autres personnes, parmi les cadres de seconde zone, ont refusé de faire une déclaration à El Watan.