Le problème des ordures est devenu l'un des plus pénibles à gérer, il a largement concouru à la décadence de toutes les régions du pays. Deux grands chantiers contigus ont été lancés, il y a quelques jours, par la direction de l'environnement de Guelma. Il s'agit de la réhabilitation du centre d'enfouissent technique (CET) de Bouguerguer et de l'éradication de la décharge sauvage située à proximité dudit CET. Le défi est de taille, d'autant que s'il se concrétise, il permettra la suppression définitive du plus monstrueux cloaque à ciel ouvert de la wilaya de Guelma. En effet, les travaux de réhabilitation du CET, implanté sur une assiette clôturée de 13 ha, ont été lancés le 10 juillet passé pour un coût de 29 millions de dinars. Il est question, entre autres, selon le cahier des charges, de la remise en état du casier d'enfouissement (gigantesque cavité où seront compactées les ordures ménagères) et de trois bassins de décantation (lagunage) pour un délai de 3 mois. Dans la foulée, une étude portant sur l'éradication de la décharge sauvage de Djebel Bouguerguer, a été décidée. Après les levers topographiques d'usage, il est question maintenant de nettoyer l'ensemble du site, dont, même le sous-sol est, nous dit-on, fortement contaminé. Le volume des détritus est estimé à 60 000 m3, répartis sur plus de 2 ha. «Le montant de l'opération peut atteindre 70 millions de dinars», nous confie le directeur de l'environnement. A titre informatif, la réalisation du CET de classe II, à Bouguerguer, n'est pas récente. A l'origine, le projet avait été approuvé le 23 mai 2003 dans le cadre du programme de la relance économique 2001-2004, mais d'importantes réserves l'avaient cloué au pilori, lors de sa réception, et il a fallu attendre 8 ans pour les prendre en charge. Pour le nouveau directeur de l'entreprise publique de wilaya de gestion des centres d'enfouissement technique (EPWG-CET), dont le bureau se trouve au siège de la daïra d'Héliopolis, la situation revêt un autre caractère. «J'ai été installé dans mes fonctions le 24 juin 2010 avec pour mission de gérer les CET. J'attends le transfert officiel de l'ouvrage de Bouguerguer», déclare-t-il.