Hier matin, conformément à son préavis de grève, le syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) s'est mis en sit-in devant l'entrée du siège de la direction de l'Education. Selon le porte parole des grévistes, « c'est un droit élémentaire que d'exercer notre droit syndical qui nous a mené à cette extrémité ». Documents à l'appui, le syndicaliste exhibe une invitation adressée au secrétaire général du bureau de wilaya, une invitation par laquelle le SNTE était convié à une réunion de travail avec la directrice de l'Education. Durant cette rencontre, tenue le 14 décembre dernier, il a été fait état de l'autorisation pour les responsables syndicaux de pénétrer dans les enceintes des établissements scolaires où le SNTE dispose d'adhérents. Néanmoins, vingt jours après, le même secrétaire général fut destinataire d'un autre courrier en son nom personnel, non plus en es-qualité. Dans cette missive, il lui est indiqué que les documents attestant l'installation du bureau de wilaya du SNTE portent la signature de personnes inconnues et qu'en conséquence, il ne peut être fait de réponse favorable à sa demande. Or, proteste notre interlocuteur, « notre PV d'installation que voici est signé par Abdelkrim Boujenah, le SG de notre syndicat. L'élection de ce dernier a été avalisée par le ministère du Travail qui l'a transmis au ministère de l'Education Nationale le 25 octobre 2004 ! Comment peut-on prétendre aujourd'hui que notre PV soit émargé par des inconnus ?! » Confusion des textes Selon toute vraisemblance, la directrice de l'éducation fait référence, non pas à ce courrier du ministère du Travail mais, à un autre document établi par le même ministère bien antérieurement, en l'occurrence le récépissé d'enregistrement de la déclaration de constitution du SNTE. Dans ce récépissé daté du 15 avril 2000, il est fait mention du nom de Selouani Mohamed El Mokhtar en sa qualité de secrétaire général du syndicat. S'agit-il d'une monumentale bévue de la directrice de l'éducation ou d'une intention de faire obstruction à l'exercice du droit syndical ? Echaudé par une vaine précédente tentative de recueillir le point de vue de la DE, lors d'un autre conflit syndical, nous avons mis à contribution la cellule de communication, un organe mis en place précisément pour établir celle-ci avec les services extérieurs de la wilaya. A notre grand étonnement, même ce cadre dûment accrédité s'est vu raccrocher au nez après plusieurs tentatives téléphoniques auprès du secrétariat de la directrice de l'Education.